À propos de la sourate Les prophètes
Numéro
21
Nom arabe
الأنبياء
Versets
112
Révélation
Médinoise
Articles liés
24
وَلَقَدْ كَتَبْنَا فِى ٱلزَّبُورِ مِنۢ بَعْدِ ٱلذِّكْرِ أَنَّ ٱلْأَرْضَ يَرِثُهَا عِبَادِىَ ٱلصَّـٰلِحُونَ
walaqad katabnā fī l-zabūri min baʿdi l-dhik'ri anna l-arḍa yarithuhā ʿibādiya l-ṣāliḥūna
Muhammad Hamidullah
Et Nous avons certes écrit dans le Zabûr, après l'avoir mentionné (dans le Livre céleste), que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs».
Rachid Maach
Nous avons écrit dans les Psaumes, après l’avoir mentionné dans les Ecritures, que la terre sera héritée par Mes serviteurs vertueux.
Centre International Nur
Nous avons écrit dans les Psaumes (le Zabûr), après l’avoir évoqué (dans le Livre éternel) que la terre sera l’héritage de Mes serviteurs les plus vertueux.
Analyse mot-à-mot
walaqad
et certes
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
katabnā
écrit
Analyse linguistique :
nous avons écrit
Autres traductions possibles :
fī
dans
Autres traductions possibles :
l-zabūri
le livre
Analyse linguistique :
psaume
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
baʿdi
après
Autres traductions possibles :
l-dhik'ri
le rappel
Autres traductions possibles :
anna
que
Autres traductions possibles :
l-arḍa
la terre
Autres traductions possibles :
yarithuhā
hériter
Autres traductions possibles :
ʿibādiya
mes serviteurs
Autres traductions possibles :
l-ṣāliḥūna
les justes
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour ancrer ici, dans la section « La Descente du Livre et la Paix Éternelle », la certitude que cette nuit bénie est bien la source première où le Livre et le Décret ont été confiés à l’humanité ; il est évoqué juste après la récitation pour dire, avec douceur et gravité, que « Nous l’avons fait descendre durant cette nuit », et ainsi lier la Laylat Al-Qadr à l’al-ghayb et au destin communiqué à ceux qui croient au futur. Il est cité pour légitimer la confiance que l’orateur demande : la miséricorde efface le passé, le futur est déjà accompli et la famille humaine peut renaître, humble et servante. Spirituellement, ce verset joue le rôle d’un socle théologique qui retire le temps de la nuit, installe la paix de la nafs al-mutma’inna, et appelle chacun à recevoir le décret non pour soi, mais pour devenir miséricorde (rahma) et héritier au service des opprimés, inch’Allah.

Ce verset est cité pour ancrer, comme une balise lumineuse, le lien intime entre le commencement et la fin que l'article déroule : posé au cœur de la réflexion sur le dépôt, il apparaît dans le passage qui met en regard la première création et la pliure du temps à la fin des temps, et il sert d'assurance promise que la terre reviendra aux Salihîn, ces serviteurs salis qui incarnent la miséricorde et le décret divin; cité ici pour légitimer l'espérance de ceux qui cherchent à se décharger du dépôt, il donne au discours sa base normative et eschatologique, expliquant pourquoi suivre un saliḥ de son époque ouvre la porte à la station des Salihîn et à la miséricorde, et jouant ainsi le rôle décisif de motivation spirituelle : rejoindre ce groupe devient non seulement un idéal moral mais la condition pour hériter la terre et vivre selon le déploiement du décret divin.

Ce verset est cité pour rappeler, mes frères et mes sœurs, que la promesse divine confère à l’‘amal aṣ-ṣāliḥ une portée cosmique : placé dans la section où l’on parle de « L'Héritage de la Terre pour les Serviteurs Réparateurs », il vient sceller l’idée que ceux qui œuvrent à réparer et construire ne font pas que cumuler des ḥasanāt, ils héritent la terre comme récompense et signe de la dignité humaine. Il est invoqué pour soutenir l’argument selon lequel l’effort du cœur, la purification de la nafs al-mutma'innah et l’abandon d’une simple rationalité sont les conditions de cette transmission : ce verset donne à l’espérance un ancrage spirituel, il transforme la notion d’œuvre en vocation, garantissant que l’action réparatrice ne reste pas vaine mais s’inscrit dans une continuation divine qui transcende le temps et légitime la mission de l’homme sur la terre.
