À propos de la sourate Sad
Numéro
38
Nom arabe
ص
Versets
88
Révélation
Médinoise
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13
وَلَقَدْ فَتَنَّا سُلَيْمَـٰنَ وَأَلْقَيْنَا عَلَىٰ كُرْسِيِّهِۦ جَسَدًا ثُمَّ أَنَابَ
walaqad fatannā sulaymāna wa-alqaynā ʿalā kur'siyyihi jasadan thumma anāba
Muhammad Hamidullah
Et Nous avions certes éprouvé Salomon en plaçant sur son siège un corps. Ensuite, il se repentit.
Rachid Maach
Nous avons éprouvé Salomon en plaçant sur son trône un corps, avant qu’il ne revienne à Nous, plein de repentir.
Centre International Nur
Nous avons aussi éprouvé Salomon en mettant sur son trône un corps. Mais il est ensuite revenu vers Nous, repentant.
Analyse mot-à-mot
walaqad
et certes
Analyse linguistique :
certainement
Autres traductions possibles :
fatannā
nous avons éprouvé
Analyse linguistique :
éprouvé
Autres traductions possibles :
sulaymāna
Salomon
Autres traductions possibles :
wa-alqaynā
et nous avons jeté
Autres traductions possibles :
ʿalā
sur
Autres traductions possibles :
kur'siyyihi
son trône
Analyse linguistique :
trône
Autres traductions possibles :
jasadan
corps
Autres traductions possibles :
thumma
puis
Autres traductions possibles :
anāba
se repentir
Analyse linguistique :
est revenu
Autres traductions possibles :
Articles citant ce verset (3)

Ce verset est cité pour poser, au cœur du récit, l’épreuve qui façonne et purifie le Khalifa : dans le développement consacré à « Les Épreuves de Salomon », la mention de Sourate 38, Sād, verset 34 revient comme un miroir posé devant la tentation — le jassad, les chevaux, la beauté du royaume — pour rappeler que ces dons ne sont pas un permis de régner mais un terrain d’éveil et de repentir; il est invoqué pour souligner que la séduction est une épreuve divine qui révèle l’origine de la beauté et force le serviteur à reconnaître Allâhu comme unique source; sa fonction spirituelle dans le passage est d’ouvrir l’œil du Tadabbur, de relier la faiblesse humaine à la nécessité du retour humble, et d’alerter que, face aux simulacres du monde (comme le Dajjâl technologique évoqué), seule la conscience éprouvée et repentante peut tenir le rempart de la vérité.

Ce verset est cité pour replacer dans le sillage de la sincérité l'épisode de David, comme une lampe qui éclaire le passage du doute à la repentance et du pouvoir à l'humilité : ici, au cœur du texte, il surgit juste après l'appel à ouvrir son esprit, pour rappeler que même un serviteur fort et investi — un Khalifa selon la parole donnée — peut être éprouvé, se tromper, puis se tourner vers son Seigneur dans un repentir sincère; il est appelé pour appuyer l'idée que la révélation reste vivante et que la vraie certitude naît d'un cœur prêt à recevoir au-delà des petites certitudes héritées; sa présence dans l'argumentaire sert à légitimer la posture du chercheur humble, à montrer que l'erreur n'annule pas la mission, que demander pardon restaure la proximité divine, et que la voie du croyant passe par l'ouverture, le Tadabbur et la confiance en la miséricorde d'en-haut.

Ce verset est cité pour inscrire, dans le fil de notre méditation sur le « jassad », un témoin scripturaire où Salomon, alayhi salam, voit sur son trône un corps sans âme; il apparaît dans la section où nous relions les récits anciens aux prémices de la robotique moderne. Ici, le verset sert à nommer la catégorie singulière des corps qui n'ont ni souffle ni appétit, et à poser la possibilité que ce qui se présentera comme Dajjâl n'est pas un homme mais une créature mécanique, une intelligence artificielle. Spirituellement, il joue le rôle d'avertissement et d'éclairage: il oblige le croyant à pratiquer le Ta'wîl, à garder le cœur pur et l'amour de la foi pour ne pas être séduit par l'apparence belle et performante du faux messie, et rappelle que l'intégrité et la sincérité restent les clés pour discerner et résister.
