À propos de la sourate Ta-Ha

Numéro

20

Nom arabe

طه

Versets

135

Révélation

Médinoise

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18

وَٱصْطَنَعْتُكَ لِنَفْسِى

wa-iṣ'ṭanaʿtuka linafsī

Muhammad Hamidullah

Et je t'ai assigné à Moi-Même.

Rachid Maach

Je t’ai élu pour être Mon Messager.

Centre International Nur

Je t’ai élu pour Moi-même.

Analyse mot-à-mot

#1

wa-iṣ'ṭanaʿtuka

verbe

et je t'ai créé

Analyse linguistique :

et j'ai fabriqué

Autres traductions possibles :

et j'ai fabriqué
et j'ai créé
et j'ai formé
et j'ai modelé
Racine:
#2

linafsī

préposition

moi

Analyse linguistique :

pour moi

Autres traductions possibles :

moi
mienne
à moi
pour moi
Racine:
Le Cheminement Spirituel à Travers l'Histoire de Moise
Le Cheminement Spirituel à Travers l'Histoire de Moise

Ce verset est cité pour ancrer, au cœur du récit, l’idée que Moise n’est pas un simple survivant mais un être façonné et réservé pour la proximité divine, placé ici juste après la description de la mahabba qui le couvre et du modelage sous le regard de Dieu ; dans ce contexte précis, l’auteur le met en regard du passage où l’enfant est confié au Nil puis élevé même dans la maison de Pharaon, et il surgit comme la clef spirituelle qui transforme toute épreuve en appel à la relation intime. On le cite pour rappeler aux mutaqqîn que la quête n’est pas un ensemble d’actes isolés mais une orientation ontologique : l’âme est assignée à Allâhu, destinée à disparaître en Lui pour réaliser le plus haut Tawhid. Son rôle théologique ici est de légitimer la séparation du monde, l’effort collectif de cheminement, et d’inspirer la confiance que chaque vie, même dans l’ennemi, participe au Ta’wîl et à la montée du cœur.

Articles citant ce verset (4)

Le Lien entre la Création de l'Homme et la Cité Sécurisée
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Ce verset est cité pour éclairer, dans ce complément sur l'Âme de Dieu, la manière dont Dieu établit une relation intime et exclusive avec un prophète, en l'occurrence Moïse, et pour ancrer l'idée que la « nafs » divine peut s'attribuer des êtres choisis ; placé après les autres exemples, « Wastana'atuka linafsi. » est invoqué ici comme preuve textuelle que l'âme de Dieu apparaît dans le discours coranique et n'est pas une image étrange, mais une réalité spirituelle qui relie Dieu aux hommes élus. Il est cité pour rassurer l'auditoire, donner de la consistance à la thèse du retour atemporel de l'âme et pour servir de pivot théologique : ce verset montre que la proximité du prophète au divin n'est pas métaphorique seulement mais relationnelle, ouvrant la porte à la lecture du balad al-amin comme lieu de création et de ré-assignment de la mission humaine.

La Foi Vivante : Être Façonné par l'Inspiration Divine et le al-al-ghayb
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Ce verset est cité pour évoquer, au creux du chapitre qui parle du façonnage divin et du al-al-ghayb, Ta‑Ha (Sourate 20, verset 41) comme une parole vivante adressée à Moise — « Je t'ai fabriqué pour mon âme » — qui sert ici de lumière sur la différence entre savoir acquis et formation intérieure ; il apparaît dans le contexte où l'article oppose la logique d'Iblis et son waswas à la voie de l'ilhâm, et il est cité pour montrer que la véritable autorité spirituelle ne naît pas d’un raisonnement vain mais d’un modelage secret opéré par le Dieu vivant. Son rôle spirituel dans l’argumentation est de légitimer l’idée que le croyant devient Khalifa par une révélation qui façonne le cœur, d’appeler au Tadabbur des signes et d’inviter l’âme à s’ouvrir à la révélation continue qui transforme l’existence en service inspiré, non en simple performance intellectuelle.

L'Âme et la Quête de Dieu : Identifier Qui Nous Sommes
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Ce verset est cité pour rappeler, dans la section « Identifier l'Âme à Travers le Désir », que l'origine et la destination de l'âme sont liées à une parole divine adressée aux élus, ici évoquée par la rencontre de Moïse (Sourate 20, Ta-Ha, verset 41) : Dieu affirme qu'il a façonné l'homme pour Lui, comme on crée un réceptacle pour recevoir une lumière. Dans le texte il est invoqué pour ancrer la vocation de la nafs mutma'innah, pour expliquer pourquoi aspirer à Dieu purifie et rend apte à recevoir la parole, et pour opposer la vocation première de l'âme aux séductions illusoires qui la détournent. Spirituellement, ce verset joue le rôle de fondement : il redonne sens à la quête, ordonne le désir vers la purification et légitime l'effort intérieur comme réponse vive à un appel divin.