Cheminer vers al-al-ghayb : Être des Serviteurs de Dieu sans Contradictions

Introduction

« Nous devons nous construire sur une base solide pour pouvoir cheminer vers l'al-al-ghayb. »

Mes frères et sœurs, le plaisir de vous retrouver pour une nouvelle analyse, j'espère d'une richesse pour nos âmes. Nous demandons à Dieu qu'elle nous permette d'élever nos âmes au rang de ceux qui ont été choisis par Lui. Et qui en définitive sont la structure de cette création.

Je reviendrai avec vous sur le sujet de la semaine dernière, mais j'aimerais partager quelque chose de concret par rapport à notre foi, à ce que nous sommes, à ce que nous faisons, au monde dans lequel nous sommes. Quelle est la place de ma croyance, de ma foi dans ma vie ? Comment dois-je agir pour être véritablement un serviteur de Dieu ?

Éviter les Contradictions pour Cheminer vers al-al-ghayb

Pour cheminer vers cette destinée du al-ghayb et être véritablement les croyants au al-ghayb, il faut des prérequis, une base solide. Dans notre vie, il n'y ait pas de contradictions. Dans ce que je suis, dans mon intérieur, il n'y ait pas de contradictions.

« Il ne faut pas que déjà à l'intérieur de moi, j'accepte des contradictions. »

C'est insidieux, ça se cache très bien, et on ne le voit pas. Pour être à l'image des prophètes, qui étaient les serviteurs de Dieu parce qu'ils s'étaient abandonnés à Lui, devenus la volonté de Dieu. Si nous ne nous abandonnons pas à Dieu, nous ne pouvons pas cheminer vers ce monde extraordinaire du al-ghayb, en lequel nous devons avoir la foi.

Nous avions évoqué le sujet de ne pas s'accommoder des contradictions. Cheminer vers al-al-ghayb, c'est-à-dire le monde qui ne se voit pas, comme nous l'avons défini la semaine dernière, demande d'être à l'image des prophètes.

Comment faire pour être sur le chemin de Dieu ? Tout simplement, ne pas accepter les contradictions. On a une vie spirituelle, religieuse, familiale, sociale, professionnelle. On élève nos enfants. Cette vie ne doit pas être en contradiction avec ma foi.

L'Importance de l'Intention dans Nos Actes

Tout simplement, nous devons faire un effort pour trouver dans tout ce que nous faisons pourquoi nous le faisons, et surtout, quelle est la part divine dans ce que nous faisons ?

Les actions ne sont de valeur ou ne sont réellement que par l'intention dans laquelle nous les effectuons. « Le plus important ça n'est pas l'acte que nous accomplissons mais c'est l'intention dans laquelle j'accomplis cet acte. »

Le Messager de Dieu a dit que l'intention c'était l'acte en lui-même. Même en jurisprudence islamique, si on enlève l'intention, l'acte n'a plus de valeur.

Exemples Concrets dans la Vie Quotidienne

Prenons des exemples du quotidien.

• Le travail : J'ai deux solutions. Soit je travaille juste pour nourrir ma famille, sans plus. Ça, c'est la voie de tout le monde, croyant ou pas. Mais alors, j'accepte une contradiction : faire quelque chose qui n'est apparemment pas sur le chemin de Dieu.
  Ou bien, je réfléchis : nourrir sa famille, c'est un commandement de Dieu. La recommandation du Prophète, des imams, de tous les prophètes qui se sont occupés de leur famille. « Lorsque je vais travailler, suer pour rapporter le pain quotidien à ma famille, eh bien, je ne suis ni plus ni moins qu'un serviteur de Dieu parce que je suis, quand je suis en train de travailler, fisabili-lillah. »

• Accompagner les enfants à l'école : Je pourrais me dire, c'est juste la vie, pas vraiment spirituel. Là encore, contradiction.
  Mais pourquoi je le fais ? Pour qu'ils aient une bonne éducation, qu'ils soient instruits et deviennent de bons serviteurs de Dieu. « J'accompagne mes enfants à l'école. Pourquoi ? Parce que je veux qu'ils aient une bonne éducation, qu'ils soient des gens qui sont instruits et qui puissent plus tard être à travers ce qu'ils sont et ce qu'ils ont appris, des serviteurs, de bons serviteurs de Dieu. »

Tout ce que nous faisons, nous devons le faire au nom de Dieu et pour servir Dieu. Avec cette conscience, nous sortons des contradictions.

L'Exemple de la Prière

Y a-t-il une différence entre deux personnes qui prient ? Oui. Deux prieurs, mais deux intentions différentes.

« Il y en a un qui est en train de cheminer vers l'enfer, pourtant il prie. Et l'autre est en train de cheminer vers le paradis. »

L'un prie pour montrer qu'il est un bon croyant, sa prière est nulle. L'autre communique avec Dieu, sert Dieu, est dans l'ordre divin. Faites en sorte d'avoir la conscience que ce que vous faites, vous le faites au nom de Dieu.

La différence entre celui qui agit sans conscience et celui qui agit avec foi ? Celui avec foi le fait dans l'intention de servir Dieu.

La Purification de l'Âme pour Atteindre al-al-ghayb

Dieu a défini l'âme dans la Sourate le Soleil. Il jure par le soleil, la lune, et par l'âme. Il l'a façonnée et lui a inspiré sa piété et ce qui l'égare.

Il y a deux inspirations : par les bonnes choses, par Dieu, ou par les mauvaises, par Iblis. « Bienheureux celui qui l'a purifié et malheur à celui qui la cache. »

Cheminer vers al-al-ghayb, c'est cheminer vers l'âme pacifiée, nafs al-mutma'innah. Si vous êtes dans le tourment, perturbé, vous n'êtes pas dans l'âme pacifiée.

Il faut se débarrasser des trois âmes perturbatrices : la se reprochant à elle-même, l'inspirée, la tyrannique. Elles ne mènent pas à Dieu.

« Ceux qui la purifient, c'est-à-dire ceux qui se débarrassent de tout ce qui n'est pas l'âme pacifiée. »

Les vrais croyants sont dans la sérénité, la paix. Ils disent « Alhamdulillâh » pour toutes choses, avec intention véritable. Celui qui le dit sincèrement, Dieu enlève ses problèmes.

Être Témoins du al-ghayb comme les Prophètes

L'âme, c'est quelque chose de très lourd, très très lourd. Les prophètes, les héritiers ont été les témoins de ce al-ghayb. « Si nous voulons être à l'image des prophètes, parce que c'est ce que nous devons être, ils ont été des exemples pour que nous soyons ces exemples-là et nous devons être des témoins comme ils l'ont été. »

Ils ont rendu le al-ghayb présent. al-al-ghayb, c'est la parole de Dieu, la source, le monde invisible. Étymologiquement, l'absence, mais elle doit être une présence pour nous.

Dieu veut nous rendre présents au al-ghayb. La parole de Dieu provient de ce al-ghayb, c'est la révélation, le Coran.

Pour être la manifestation de sa parole, appliquez tout ce qu'on a dit : intention divine, purification de l'âme. Alors, vous deviendrez témoins du al-ghayb, vous le rendrez présent.

Nous avons une responsabilité. Nous disons avoir foi au retour de l'Imam al-Mahdi, de Jésus fils de Marie. Mais avons-nous véritablement la foi ?

Il y a deux manières : le voir loin, ou proche, dans la présence du al-ghayb. « Nous devons être présents à cet événement. Nous devons être présents à eux. »

Nos frères chrétiens orthodoxes montrent concrètement leur foi en préparant la venue de Jésus. Sommes-nous comme eux ?

Conclusion

Pour cheminer vers al-al-ghayb, construisons sur une base solide : évitons les contradictions en agissant avec intention divine dans tout, purifions notre âme vers la pacifiée, soyons témoins comme les prophètes en rendant le al-ghayb présent. Ayez foi concrète en le retour des héritiers, en étant présents à eux.

« Nous disons que nous avons la foi au retour d'un héritier de la maison de la prophétie, qui est le deuxième héritier de la maison de la prophétie, l'Imam al-Mahdi, que Dieu hast sa paix. »