À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
وَيَسْـَٔلُونَكَ عَن ذِى ٱلْقَرْنَيْنِ ۖ قُلْ سَأَتْلُوا۟ عَلَيْكُم مِّنْهُ ذِكْرًا
wayasalūnaka ʿan dhī l-qarnayni qul sa-atlū ʿalaykum min'hu dhik'ran
Muhammad Hamidullah
Et ils t'interrogent sur Dûl-Qarnayn. Dis: «Je vais vous en citer quelque fait mémorable».
Rachid Maach
Ils t’interrogent au sujet de Dhou Al-Qarnayn. Réponds-leur : « Je vais vous relater les faits les plus marquants de son épopée. »
Centre International Nur
Ils t’interrogent sur Dhul-Qarnayn. Dis : « Je vais vous raconter son histoire. »
Analyse mot-à-mot
wayasalūnaka
vous interrogent
Analyse linguistique :
ils
Autres traductions possibles :
ʿan
de
Analyse linguistique :
sur
Autres traductions possibles :
dhī
ce
Analyse linguistique :
celui
Autres traductions possibles :
l-qarnayni
les deux cornes
Autres traductions possibles :
qul
dis
Autres traductions possibles :
sa-atlū
je vais réciter
Analyse linguistique :
je réciterai
Autres traductions possibles :
ʿalaykum
sur vous
Autres traductions possibles :
min'hu
de lui
Autres traductions possibles :
dhik'ran
souvenir
Analyse linguistique :
rappel
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour… introduire Dhûl-Qarnayn comme un récit qui n’est pas simplement historique mais un dhikrā qui rappelle notre origine hors du temps; il apparaît au moment où l’auteur engage la quatrième partie de l’initiation, après la rupture, l’épreuve de l’arrogance et la rencontre de la science céleste, et il sert à ouvrir la porte vers le mystère intemporel. Il est utilisé pour indiquer que la figure évoquée n’appartient pas au seul passé et que son récit appelle l’âme à se souvenir d’un monde antérieur et à reconnaître une réalité qui transcende les catégories temporelles; ainsi le verset devient un pivot spirituel, un rappel vivant qui replace la quête dans une perspective éternelle, invitant le chercheur à percevoir le Paradis Firdaws comme une dimension qui peut descendre sur terre et à poursuivre l’initiation au-delà des limites historiques.
Articles citant ce verset (4)

« Ce verset est cité pour… » rappeler d’un souffle que le Dhikr ne se laisse pas enfermer dans le passé ni dans de simples formules, il est posé ici au cœur de l’histoire de Dhûl-Qarnayn comme une ouverture vers ce qui dépasse le temps; dans le texte, il survient au moment où l’on interroge qui est ce personnage et la réponse promise — « je vais vous en faire un rappel » — est utilisée pour montrer que ce rappel peut être du futur autant que du passé, puisqu’au sein même de cette histoire apparaît Gog et Magog, signe d’un horizon eschatologique; on le cite donc pour fissurer la lecture conventionnelle du Dhikr réduite à du tasbîh ou à des récits clos, et son rôle spirituel est de servir d’argument-clef: le Dhikr rappelé ici réoriente l’âme vers sa réalité primordiale, invite à chercher les inspirés, et affirme que le rappel divin construit le futur intérieur de l’homme, hors des limites du temps.

Ce verset est cité pour éclairer une réalité spirituelle: il apparaît précisément dans la partie où l’on médite le Dhikr à travers l’exemple de Dhûl-Qarnayn, quand on évoque la protection contre Gog and Magog et la dimension eschatologique du rappel; « sanatlo alaika dhikrā » est amené comme image d’un Dhikr qui descend, qui récite et protège, montrant que le rappel n’est pas simple souvenir mais un acte divin qui traverse le temps; il est nommé pour lier la narration historique à l’expérience intérieure, pour affirmer que le Dhikr vient comme secours et garde, conduisant peu à peu l’âme vers la nafs al-mutma'innah, vers le Tawhid le plus profond, et pour conforter le lecteur dans l’idée que la pratique véritable du Dhikr élève, protège et prépare au retour ultime, renforçant ainsi l’argument que le souvenir divin est source de salut et d’unité parmi les mukhlassîn.

Ce verset est cité pour poser la porte d’entrée de toute la méditation qui va suivre, mes frères et mes sœurs, car Aoudhou billahi minash shaitanir rajim, le verset 83 de la Sourate de la Caverne, est présenté ici comme cette interrogation divine qui dit « je vais vous parler de Dhûl-Qarnayn » et qui coupe net la chaîne des récits précédents pour nous plonger dans un mystère tourné vers l’avenir. Il est cité afin de rappeler que la question posée par des chercheurs assoiffés n’est pas un banal souvenir mais une ouverture sur un événement à venir, un Dhikr qui oriente vers la fin des temps, Gog and Magog et la promesse d’un retour à la source. Son rôle spirituel dans le passage est d’instaurer l’attente et la vigilance, d’autoriser la recherche patiente, de légitimer l’exploration des trois voyages et de montrer que cette histoire est une boussole pour l’unité, la science innée et la mission du Khalifa.
