À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
حَتَّىٰٓ إِذَا بَلَغَ بَيْنَ ٱلسَّدَّيْنِ وَجَدَ مِن دُونِهِمَا قَوْمًا لَّا يَكَادُونَ يَفْقَهُونَ قَوْلًا
ḥattā idhā balagha bayna l-sadayni wajada min dūnihimā qawman lā yakādūna yafqahūna qawlan
Muhammad Hamidullah
Et quand il eut atteint un endroit situé entre les Deux Barrières (montagnes), il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage.
Rachid Maach
jusqu’à atteindre un défilé situé entre deux montagnes au-delà desquelles il trouva un peuple comprenant difficilement le langage des autres nations.
Centre International Nur
jusqu’à ce que, atteignant la gorge entre les Deux Montagnes, il trouvât derrière elles un peuple qui n’entendait aucun langage.
Analyse mot-à-mot
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
idhā
si
Analyse linguistique :
quand
Autres traductions possibles :
balagha
atteint
Analyse linguistique :
atteindre
Autres traductions possibles :
bayna
entre
Autres traductions possibles :
l-sadayni
les deux barrières
Analyse linguistique :
deux barrières
Autres traductions possibles :
wajada
trouva
Analyse linguistique :
trouvé
Autres traductions possibles :
min
de
Autres traductions possibles :
dūnihimā
au-delà d'eux
Analyse linguistique :
sans
Autres traductions possibles :
qawman
peuple
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
yakādūna
ils sont sur le point
Analyse linguistique :
presque
Autres traductions possibles :
yafqahūna
ils comprennent
Analyse linguistique :
comprendre
Autres traductions possibles :
qawlan
parole
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour nous placer au cœur du récit de Dhûl-Qarnayn, mes frères et mes sœurs, là où « Hatta iza balaga bayna s-siddayni wajada… » évoque ce peuple découvert entre les deux barrières qui « ne comprenait presque pas un langage » ; le contexte précis ici est celui d’un homme qui atteint une limite du monde et rencontre des êtres en quête d’une parole autre, d’une langue intérieure. Il est cité parce qu’il définit le modèle que nous devons viser : ce troisième peuple en recherche du « langage » spirituel, de l’’ilm ladunnî, et il sert d’appui à l’argument selon lequel la science acquise ne suffit pas, que seule la science innée révèle ce qui est voilé. Spirituellement, le verset porte la force d’un appel à devenir ces dépositaires patients, à reconnaître la langue du cœur, à nous unir autour d’une quête commune pour retrouver la parole vivante qui sauve et maintient la création.
Articles citant ce verset (4)

Ce verset est cité pour rappeler, dans le cœur du récit, pourquoi la muraille ne peut être l’ouvrage de n’importe quel homme : il intervient au moment où Dhûl-Qarnayn atteint « un point situé entre les deux barrières, où il trouva un peuple qui y comprenait à peine la parole », et sert ici de clé interprétative pour tout le passage — il montre que l’incapacité à saisir la parole vivante, la révélation et le Rûh rend vaine toute tentative humaine isolée; il est invoqué pour expliquer pourquoi nous avons besoin de Dhûl-Qarnayn, des Ahl al-Zamân, des Mahdi et du Messie, ceux qui maîtrisent la parole et l’ilhâm, afin d’ériger une protection vraiment efficace; spirituellement, ce verset pose la dépendance des communautés à la guidance divine et met en lumière l’appel à l’unité et à l’offrande collective des qualités intérieures (droiture, fermeté, foi) pour que la barrière prenne sens et force face à Gog et Magog.

Ce verset est cité pour ancrer, dès l’entrée du récit, la scène où Dhûl-Qarnayn atteint « un endroit situé entre les deux barrières » et rencontre ce peuple « qui comprenait à peine [le langage] », situant ainsi le cœur du dialogue sur Gog et Magog ; il est évoqué ici comme le point de départ concret de la demande de protection, montrant que la prise de conscience et la peur du désordre sont déjà présentes chez ceux qui appellent à l’aide. Il est cité pour légitimer la nécessité d’une réponse structurelle — la construction d’un rempart — et pour rappeler que la protection n’est pas une fiction mais une responsabilité collective à recevoir et à accomplir avec l’aide de Dhûl-Qarnayn. Sur le plan spirituel et théologique, ce verset joue le rôle d’un éveil : il révèle la condition du peuple protégé, confirme la rencontre entre la faiblesse humaine et l’aide divine, et prépare le sens allégorique des gestes (fer, souffle, cuivre) qui suivront comme moyens de sauvegarde intérieure et communautaire.

Ce verset est cité pour rappeler, dans le passage sur le langage subtil, que certaines âmes et certains peuples n'ont pas la même écoute ni la même capacité à recevoir la parole révélée, car il surgit au cœur de la réflexion sur la nécessité de se purifier et de s'adapter au vrai langage de la révélation; ici l'auteur le place comme un repère : « Wa la ya kadouna yafqahouna qawlan. » sert d'exemple vivant d'un peuple qui ne maîtrisait pas le langage, et souligne pourquoi la lecture ordinaire reste stérile si elle n'est pas transformée en vraie lecture. Il est cité pour justifier la démarche méditative proposée — sans cette conscience du déficit de compréhension, pas d'effort de rééducation spirituelle, pas d'ouverture au langage qui vivifie — et il joue le rôle théologique de provoquer l'humilité et la quête d'un langage supérieur qui rend les versets vivants en nous.
