À propos de la sourate Les abeilles
Numéro
16
Nom arabe
النحل
Versets
128
Révélation
Médinoise
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7
وَأَوْحَىٰ رَبُّكَ إِلَى ٱلنَّحْلِ أَنِ ٱتَّخِذِى مِنَ ٱلْجِبَالِ بُيُوتًا وَمِنَ ٱلشَّجَرِ وَمِمَّا يَعْرِشُونَ
wa-awḥā rabbuka ilā l-naḥli ani ittakhidhī mina l-jibāli buyūtan wamina l-shajari wamimmā yaʿrishūna
Muhammad Hamidullah
[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles: «Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font.
Rachid Maach
Quant aux abeilles, ton Seigneur leur a inspiré de trouver refuge dans les montagnes, les arbres et les abris que les hommes ont aménagés,
Centre International Nur
Ton Seigneur a inspiré aux abeilles : « Prenez pour demeures les montagnes, les arbres et les treillages que font (les hommes).
Analyse mot-à-mot
wa-awḥā
et révéla
Analyse linguistique :
et a révélé
Autres traductions possibles :
rabbuka
ton Seigneur
Analyse linguistique :
Seigneur
Autres traductions possibles :
ilā
vers
Analyse linguistique :
à
Autres traductions possibles :
l-naḥli
les abeilles
Analyse linguistique :
abeille
Autres traductions possibles :
ani
que
Autres traductions possibles :
ittakhidhī
prends
Autres traductions possibles :
mina
de
Autres traductions possibles :
l-jibāli
les montagnes
Autres traductions possibles :
buyūtan
maisons
Autres traductions possibles :
wamina
et parmi
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
l-shajari
l'arbre
Autres traductions possibles :
wamimmā
et de ce que
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
yaʿrishūna
élèvent
Analyse linguistique :
treillis
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour éclairer, dans l’exemple des abeilles (Sourate 16, Les abeilles, verset 68), la manière dont la révélation descend et transforme même les plus humbles créatures en instrument de miséricorde pour les croyants, placé ici au cœur de l’argumentation sur la révélation vivante. Dans le contexte de la section « La Transformation par la Révélation », il sert d’illustration concrète : alors que le monde est rempli de peur et de tristesse, la parole qui descend guide les abeilles vers des demeures sûres, et leur miel, appelé « chifal-el-muminine », devient un remède qui instille certitude, paix, miséricorde, amour, perfection et beauté dans les cœurs. Il est cité pour montrer que la révélation n’est pas abstraite mais active, qu’elle façonne la nature et nous offre des signes et des remèdes, renforçant ainsi l’idée que la lumière divine prépare un espace spirituel — le paradis des éveillés — au milieu de la perdition.

Ce verset est cité pour nous conduire, dans la douceur de la méditation, vers ce petit clin d’œil qui lie le monde des créatures à la révélation vivante, quand l'orateur évoque « et nous avons révélé aux abeilles » au moment où il parle d'Ali Amîr an-Nahl et du mois de Rajab ; il apparaît ici dans le contexte de la clôture de l'exposé, comme une invitation à regarder plus bas et plus haut à la fois, à contempler comment Dieu inspire même les êtres minuscules et organise leur société à l'image du royaume du Khalifa. Il est cité pour établir un parallèle entre l'inspiration directe reçue par les abeilles et la science innée, Ummî, que Dieu donne aux serviteurs choisis, et pour appuyer l'idée que l'ordre divin se manifeste dans la nature comme dans la conduite d'Ali, modèle d'al-Mukhlisîn ; spirituellement, il sert de pont entre le Tadabbur et la possibilité d'une réception non intellectuelle de la connaissance, loin de la méthode iblisienne.
Articles citant ce verset (5)

Ce verset est cité pour montrer, au milieu de la démonstration sur la supériorité de l'inspiration, que la création elle-même obéit à la lumière divine sans débat ni orgueil : « Nous avons révélé aux abeilles de prendre comme demeure les montagnes. » Placé dans le passage où l'auteur oppose ta‘qul et tafakkur, il sert d'exemple vivant pour dire que l'instinct divin des êtres créés suit la cause et la causalité que seul reçoit le récepteur de lumière, tandis que l'homme, par son ego, s'en écarte; il renforce l'idée que la révélation est un don simple et immédiat, source de certitude, et qu'elle ne dépend pas du raisonnement humain, appelant à retrouver l'état d'Ummî, à abandonner l'ego et à accueillir l'inspiration comme directive naturelle afin d'agir avec fermeté et sagesse lorsque la logique échoue.

Ce verset est cité pour ancrer la réflexion dans un exemple vivant où l’inspiration divine se manifeste sans fard : au cœur de la section sur les abeilles, il apparaît comme une preuve que Dieu souffle une guidance concrète, orientant la créature vers la hauteur, la sécurité et le fruit nourricier — le miel — qui guérit et protège, opposant ainsi la méditation inspirée à la simple réflexion calculante. On l’évoque pour montrer que la sagesse ne naît pas d’un seul raisonnement humain mais d’une impulsion spirituelle qui rend «les chemins de votre Seigneur» accessibles, et pour rappeler que la création elle-même participe à ce dessein de salut. Son rôle dans l’argument est de servir de paradigme : si les abeilles reçoivent l’inspiration et portent le miel salvateur, l’homme, guidé par la même lumière, devient Khalifa non par orgueil intellectuel mais par réception humble de la révélation qui transforme la réflexion en service et sécurité pour tous.

Ce verset est cité pour… ancrer, dans la section sur le wahy, l'idée que la révélation est un décret divin ordonnant une mission concrète : l'exemple des abeilles — Auha ilâ l-nahl — illustre que wahy implique action et service, et non une simple inspiration intérieure. Dans le texte il surgit précisément pour relier la nature à la providence sacrée, montrant que Dieu choisit et charge des êtres, animaux ou humains, d'accomplir une fonction salvatrice; il légitime ainsi l'attente que le Mahdi et le Messie reçoivent un wahy pour clore l'ère d'Iblis. On le cite pour fondre la logique et le cœur: accepter l'ordre divin même quand la raison hésite, et reconnaître que la lignée élue — les Asbat, les Ahl al-Bayt — s'inscrit dans ce schéma de désignation et de service, appelant à la confiance, à l'obéissance et à la disponibilité spirituelle.
