La Nourriture Spirituelle : De Dieu ou des Hommes ?
Introduction
« Est-ce que notre nourriture, ce de quoi nous nous abreuvons spirituellement, nous la prenons de Dieu ? »
C'est la question qui nous ramène à la révélation, à l'inspiration et à tout ce qui descend du ciel. Ou bien, est-ce qu'on la tire des hommes, de ceux qui sont passés avant nous et qui sont morts ? Ça change tout.
Le Verset de l'Achèvement de la Religion
Dans la Sourate al-Ma'ida, on trouve ce verset puissant : « Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'ai agréé pour vous l'islam comme religion. »
Ce verset arrive à la fin d'une Sourate qui parle beaucoup de nourriture, des choses permises et interdites. Dieu liste ce qu'on ne doit pas manger, comme la bête morte ou le sang. Mais ça commence par des règles sur le Halal, et ça se termine par l'achèvement de la religion.
Pourquoi ce lien ? Parce que c'est lié à l'événement de Ghadir Khumm. Le Prophète, en revenant de son dernier pèlerinage, s'arrête et déclare : « Celui dont je suis le maître, Ali est aussi son maître. »
C'est là que descend ce verset. Dieu dit au Prophète : « Ô Messager ! Proclame ce qui t'a été descendu de ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas rempli Sa mission. »
Le Prophète annonce l'Imâmat d'Ali, pour que l'islam reste vivant après lui. Sans ça, la religion ne serait pas complète.
Quand on lit ce passage, on sent quelque chose d'étrange au début. On passe des interdits alimentaires à l'achèvement de la religion. Ça pousse à réfléchir : « Aidez-moi à comprendre cette Sourate, quel enseignement pour ma vie ? »
C'est ça, lire le Coran : se rapprocher de Dieu, vivre Ses signes aujourd'hui, pas juste comme un texte d'il y a 1400 ans. Le Coran est vivant, Il reste vivant même après la fin du livre physique.
L'Histoire du Paysan Mystique
Pour illustrer, revenons à une histoire simple. Un paysan vivait modestement, mais il avait une relation particulière avec Dieu – un mystique, un ascète.
Un jour, il va en ville voir comment les gens s'instruisent. Il entre dans une école religieuse, interroge les élèves. L'un dit : « J'étudie avec ce grand cheikh. » Un autre : « Moi, avec ce savant. » « Moi, dans le livre de tel érudit. »
Puis, on lui demande : « Et toi, d'où vient ta science ? Comment te nourris-tu ? »
Il répond : « Vous, vous prenez votre science des morts. Moi, je la prends de Celui qui est vivant. »
« Vous, vous prenez votre science des morts. Moi je prends ma science de celui qui est vivant. »
Ça nous ramène à notre question : notre nourriture spirituelle, on la prend de Dieu, de la révélation qui descend du ciel ? Ou des hommes morts ?
Ce sont deux mondes différents. Soit on se nourrit de ce qu'il faut, soit on rate complètement.
Les Origines dans le Paradis
Revenons au début de l'histoire humaine, au Paradis avec Adam et Eve. Dieu leur dit : « Mangez de tout ce que vous voulez dans le Jardin, sauf de cet arbre-là. »
Mais ils s'approchent et mangent de l'arbre interdit. Cet arbre, c'était celui du raisonnement, de la logique pure – le monde d'Iblis, pas celui de l'homme.
Notre histoire commence par la nourriture. Logique, non ? Si Dieu met l'accent là-dessus dès le début, c'est parce que la nourriture a une mission cruciale.
À la fin de l'histoire, dans le Coran, on boucle la boucle avec les règles alimentaires et l'achèvement de la religion. La nourriture, c'est la clé pour s'approcher de Dieu.
Pensez aux Gens de la Caverne : ils se réveillent, parlent, et cherchent de la nourriture meilleure. Ou l'histoire de Moise qui frappe la pierre, et douze sources jaillissent – une pour chaque tribu.
Tout est lié. La nourriture nous dit d'où on tire notre subsistance : des vivants ou des morts ?
Nourriture Corporelle et Spirituelle
Bien sûr, on parle d'abord du corps. Tout le monde sait : on est ce qu'on mange. Mangez bien pour un corps sain.
Mais le vrai enjeu, c'est la nourriture du cœur, de l'esprit. D'où vient notre amour, notre science, notre lumière ? Des sources basses de ce monde ? Ou de ce qui descend du ciel ?
- Si on se nourrit du bas, on reste bas.
- Si on se nourrit du haut, on s'élève.
« Je suis ce dont je me nourris. »
C'est pareil spirituellement. Adam a mangé de l'arbre d'Iblis – interdit pour l'homme. Nous, on doit choisir : la révélation des prophètes, ou la logique froide ?
Aujourd'hui, avec les outils comme les ordinateurs, l'IA, c'est tentant de se nourrir de ça. Mais c'est la nourriture d'Iblis, pas la nôtre. Elle nous abaisse.
Prenez la science des hommes inspirés, comme les prophètes. Eux, ils reçoivent de Dieu. On peut se nourrir d'eux, car c'est du ciel.
Le Prophète nous a laissé deux choses : le Coran et sa descendance, sa famille. Pourquoi deux ? Le Coran seul ne suffit pas sans les héritiers pour le rendre vivant.
L'Importance de l'Imâmat
L'Imâmat, c'est ça : garder la religion vivante à travers des hommes inspirés. Après le Prophète, c'est les imams de sa maison qui portent la révélation.
Sans eux, on risque une religion morte, sans esprit. L'Imam est essentiel pour qu'on reste inspirés.
Aujourd'hui, l'Imam caché, le douzième. De qui on se nourrit ? Il y a des hommes spéciaux qui boivent à cette source, reçoivent de Dieu.
Sommes-nous ces hommes ? C'est la question.
Le problème, chez nous les Chiites, c'est qu'on a fait de l'Imâmat un truc « Chiite ». Mais non, c'est universel. C'est coranique.
Le premier Imam ? Abraham. Dieu dit : « J'en fais un Imam pour les hommes. » Abraham demande pour sa descendance, mais Dieu refuse pour les injustes.
- Les inspirés cherchent la justice pour tous, pas pour un clan.
- L'Imâmat est abrahamique, pour l'islam, le Christianisme, le Judaïsme.
C'est une ouverture à la foi authentique.
Conclusion
En résumé, tout tourne autour de la nourriture : corporelle pour le corps, spirituelle pour l'âme. Elle détermine si on s'élève vers Dieu ou si on reste bas. Le Coran lie ça à l'achèvement de la religion via l'Imâmat, pour que la révélation reste vivante. Choisissons les sources inspirées, les héritiers prophétiques, pour une justice universelle.
« De quoi vous vous nourrissez ? Est-ce que vous vous nourrissez de ce qui est bas ou est-ce que vous vous nourrissez de ce qui est haut ? »






