Al Quds : Une Tragédie Banalisée

11 octobre 2025
Par Cheikh Jamel
Spiritualité Islamique
Unité Sociétale
Injustice
Ramadan
Foi
Gaza
Solidarité

Versets Cités (3)

فَلَمْ تَقْتُلُوهُمْ وَلَـٰكِنَّ ٱللَّهَ قَتَلَهُمْ ۚ وَمَا رَمَيْتَ إِذْ رَمَيْتَ وَلَـٰكِنَّ ٱللَّهَ رَمَىٰ ۚ وَلِيُبْلِىَ ٱلْمُؤْمِنِينَ مِنْهُ بَلَآءً حَسَنًا ۚ إِنَّ ٱللَّهَ سَمِيعٌ عَلِيمٌ

falam taqtulūhum walākinna l-laha qatalahum wamā ramayta idh ramayta walākinna l-laha ramā waliyub'liya l-mu'minīna min'hu balāan ḥasanan inna l-laha samīʿun ʿalīmun

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

Ce n'est pas vous qui les avez tués: mais c'est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n'est pas toi qui lançais: mais c'est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d'une belle épreuve de Sa part! Allah est Audient et Omniscient.

فَإِنَّ مَعَ ٱلْعُسْرِ يُسْرًا

fa-inna maʿa l-ʿus'ri yus'ran

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

A côté de la difficulté est, certes, une facilité!

إِنَّ مَعَ ٱلْعُسْرِ يُسْرًا

inna maʿa l-ʿus'ri yus'ran

Traduction :
Muhammad Hamidullah
Rachid Maach
Centre International Nur

A côté de la difficulté est, certes, une facilité!

Rendre des Comptes : Justice Divine et Humaine

Introduction

« Ils devront rendre des comptes ici et pour nous qui sommes croyants ils rendront des comptes aussi de l'autre côté. »

Ce discours s'ouvre sur l'idée que les actes, bons ou mauvais, portent leurs fruits inévitablement. Ici, on parle de conséquences terrestres et spirituelles, surtout face aux injustices du monde.

La Censure sur YouTube et Notre Engagement

Après une petite absence sur la plateforme YouTube, mais pour ceux qui nous suivent sur les autres réseaux, nous continuions à publier nos vidéos. Il y a une semaine, nous avons reçu un avertissement qui nous a valu de ne pas pouvoir publier pendant une semaine.

Nous dénonçons justement la haine gratuite, et en l'occurrence, nous dénoncions un sioniste qui appelait ouvertement l'extermination des Palestiniens. Cela nous a valu un strike, dans le sens où cette vidéo serait un appel à la haine, alors que nous dénoncions justement la haine de ces gens qui passent librement sur des plateaux et qui ne sont pas inquiétés. C'est le comble du comble.

Mais bon, la censure est à son paroxysme, surtout en Europe, et ça va encore aller plus fort, vous verrez. Pourtant, nous avons confiance au Dieu unique, et notre force est en lui.

Notre communication, nous essayons de la transmettre le plus largement possible, sans aucun intérêt pécunier ni stratégique. Si ce n'est le partager avec nos frères et nos sœurs. D'ailleurs, à bon entendeur, même mon maître Sayyid Yahya, nos chaînes ne sont pas monétisées.

Nous partageons dans l'unique espoir de satisfaire Dieu, d'être ne serait-ce que l'un des rayons de ce soleil qui brille et qui donne de la lumière à tous, de la chaleur à tous, de l'énergie à tous.

Le Partage comme Servitude à Dieu

De ce que nous avons reçu, de ce que nous vivons dans notre cœur, nous souhaitons le partager avec tous, parce que nous considérons, comme le Coran nous l'enseigne, que si Dieu nous donne quelque chose, quoi qu'il nous donne, ce n'est pas pour nous mais c'est pour le partager avec les autres.

Et c'est ça le summum de la servitude, d'être un serviteur de Dieu : recevoir uniquement pour donner, pour partager. Sinon, nous sommes à l'image de ceux qui suivent Iblis et qui désirent quelque chose pour leur propre personne.

Lorsqu'on désire pour soi, forcément on tombe dans le piège de l'égoïsme et donc de nourrir la petite bête à l'intérieur de nous, celle qui vient nous insuffler les mauvaises pensées.

Nous pensons nous être chacun de notre côté un serviteur de Dieu, et nous nous complaisons dans ceci, nous nous disons que ça nous donne bonne conscience d'être dans mon petit coin et de pouvoir adorer Dieu. C'est beau d'adorer Dieu et de faire les choses comme elles me plaisent.

Inchâ'Allah : Mettre Dieu en Avant

Pourtant, nous avons une formulation en islam connue de tous les musulmans : « Inchâ'Allah ». C'est une sentence coranique en définitive : S'il plaît à Dieu.

Nous le disons, mais les trois quarts du temps, nous essayons de nous plier à nous-mêmes et pas à Dieu, dans le sens où nous nourrissons notre ego alors que nous devrions toujours mettre Dieu devant.

C'est ça « Inchâ'Allah », c'est mettre Dieu devant en définitive. Mais nous oublions Dieu, nous oublions que c'est lui qui fait les choses.

C'est pour ça que nous avons beaucoup d'espoir dans ce que nous faisons, et que la censure ne nous gêne point, parce que nous savons que c'est Dieu qui fait les choses. Ils pensent maîtriser, et cela me fait penser à un verset du Coran : « Et tu n'as pas lancé lorsque tu lances mais c'est Dieu qui a lancé ».

Si vous êtes avec Dieu, sincère dans votre démarche, et que votre espoir c'est de partager, même si vos moyens de communication disparaissent du jour au lendemain, vous trouverez une alternative. Vous remettriez votre sort entre les mains de Dieu, et ce qui vous paraît impossible, Dieu est capable de le réaliser.

C'est ça notre force, ce que nous avons de plus cher, notre richesse.

Le Mois de Ramadan et Ses Bénédictions

Au moment où je vous parle, nous sommes à la fin du mois de Ramadan, et quand cette vidéo sera publiée, on sera à la limite, peut-être le jour de l'Aïd ou juste avant la fin de ce mois.

Un mois choisi par Dieu, qui pour nous a passé comme une flèche, très très vite. Nous l'attendons avec tellement de ferveur qu'il passe vite, comme quelqu'un qui aime une chose et que le temps file en sa présence.

C'est ça le mois de Ramadan, cette nuit bénie, et le manque qui se manifeste tout de suite après. Mais si nous avons réussi le mois, si nous y avons réussi le jeûne, si nous avons pu recevoir et ressentir la présence des anges et de l'esprit pendant la nuit bénie, eh bien il nous accompagne toute cette année.

Les anges et l'esprit sont descendus avec tous les décrets pour nous. Le meilleur attend tous ceux qui ont réussi la nuit bénie.

Quand je dis le meilleur, ça ne veut pas dire que vous n'allez pas être éprouvé, que vous allez rencontrer des difficultés. Ça fait partie de la vie, nous sommes là pour ça. Dieu seul connaît notre heure.

Mais ceci doit être accepté en tant que croyants : cela fait partie de la voie spirituelle et de l'évolution. Dieu le dit dans son livre : « Avec la difficulté, il y a une facilité », et il le répète une deuxième fois.

Ces deux choses sont imbriquées, elles vont ensemble. Mais pour les patients, les croyants, le temps de la difficulté est court, parce que vient toujours la facilité, et ce qu'il y a de meilleur pour ceux qui suivent les messagers.

Voilà ce que nous devons vivre pendant le mois de Ramadan, et cette paix qui doit nous accompagner toute l'année. Notre foi doit transcender notre vie, qui est courte, très courte.

La Voie Droite et la Certitude

Il y a un signe qui montre si vous êtes sur la voie. Nous ne devons pas avancer comme des gens qui ne savent pas où ils vont. On sait où nous allons, parce que nous avons le Coran et une direction à suivre.

Si vous me posez la question : est-ce que tu sais c'est quoi la voie droite ? Je te dirais, je ne sais pas ce que je sais, mais je demande tous les jours à Dieu qu'il me guide sur la voie droite.

Chaque jour est un pas de plus vers cette voie droite et cette vérité, avec des pas raffermis, comme on demande dans les prières et les versets du Coran.

Pas comme des gens qui ont des doutes. Le signe, c'est que si vous êtes sur la voie de l'évolution et de la proximité de Dieu, vous avez toujours plus de certitude. L'espoir augmente, la certitude augmente. C'est ce qui vous montre que vous êtes sur la bonne voie.

Mais ceux qui continuent à écouter le chuchotement d'Iblis, celui qui montre ce qui est mauvais, qui vous montre que tel frère a été injuste avec vous, que lui il a plus que toi, qu'il a volé... Toutes ces choses n'ajoutent rien à la foi.

Nous devons les bannir pour qu'il ne reste que la certitude, la paix, l'amour, la fraternité, et tout ce dont le livre nous parle.

Dénonciation des Massacres à Gaza

Ici, nous sommes en présence d'une histoire que tout le monde vit à l'instant même, et ça c'est terrible, parce que nous sommes témoins du meurtre d'enfants, de femmes et d'hommes innocents.

C'est un meurtre perpétré sous nos yeux tous les jours, et un cœur sincère, un cœur qui aime son prochain, ne peut que s'offusquer, dénoncer et lever la voix. C'est pas possible de voir de tels massacres.

Pourtant, nous vivons dans un monde où la majorité des gouvernements parlent de paix, de respect du droit international, de l'ONU, etc. Ils parlent, ils parlent, ils parlent, mais il n'y a aucun fait, et au contraire, ils font le contraire.

Ils te disent : il faut arrêter de tuer les Gazaouis, mais ils leur donnent des armes pour les tuer. Imaginez-vous : vous dites à quelqu'un de ne pas faire du mal, mais vous lui donnez une arme pour qu'il le fasse. Il faut être fou, tout simplement.

Nous sommes en face d'une folie meurtrière acceptée par tous. Quand je dis par tous, les peuples se sont désolidarisés de leur gouvernement pour une grande partie, et ils ont pris le parti de la justice, de ne pas cautionner le meurtre d'innocents.

Cette histoire est une histoire sur laquelle tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce massacre devront rendre des comptes. Et là, ils devront rendre des comptes ici, et pour nous croyants, de l'autre côté aussi.

Conclusion

En résumé, ce discours appelle à la justice face aux injustices mondiales, à une foi sincère qui transcende la censure et les épreuves, au partage désintéressé comme vraie servitude, à l'embrassement du Ramadan pour une paix durable, et à une certitude croissante sur la voie droite, en bannissant les chuchotements de l'ego et d'Iblis. Tout converge vers l'idée que les actes mènent à des comptes inévitables, ici et au-delà, avec Dieu comme guide ultime.

« C'est inéluctable. Comme vous avez fait, on vous fera. »

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