À propos de la sourate La caverne
Numéro
18
Nom arabe
الكهف
Versets
110
Révélation
Médinoise
Articles liés
54
وَإِذْ قَالَ مُوسَىٰ لِفَتَىٰهُ لَآ أَبْرَحُ حَتَّىٰٓ أَبْلُغَ مَجْمَعَ ٱلْبَحْرَيْنِ أَوْ أَمْضِىَ حُقُبًا
wa-idh qāla mūsā lifatāhu lā abraḥu ḥattā ablugha majmaʿa l-baḥrayni aw amḍiya ḥuquban
Muhammad Hamidullah
(Rappelle-toi) quand Moïse dit à son valet: «Je n'arrêterai pas avant d'avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années».
Rachid Maach
Moïse adressa un jour ces paroles à son serviteur : « Je n’aurai de cesse de progresser tant que je n’aurai pas atteint le lieu où se rejoignent les deux mers, dussé-je voyager de longues années. »
Centre International Nur
(Souviens-toi aussi) quand Moïse dit à son servant : « Je ne m’arrêterais (de marcher) qu’une fois arrivé au confluent des deux mers, même si je devais continuer (à le faire) pendant de longues années. »
Analyse mot-à-mot
wa-idh
et quand
Analyse linguistique :
et
Autres traductions possibles :
qāla
dit
Autres traductions possibles :
mūsā
Moussa
Analyse linguistique :
Moïse
Autres traductions possibles :
lifatāhu
jeune
Autres traductions possibles :
lā
non
Autres traductions possibles :
abraḥu
je ne partirai pas
Analyse linguistique :
partir
Autres traductions possibles :
ḥattā
jusqu'à
Autres traductions possibles :
ablugha
atteindre
Autres traductions possibles :
majmaʿa
rassemblement
Analyse linguistique :
confluence
Autres traductions possibles :
l-baḥrayni
les deux mers
Autres traductions possibles :
aw
ou
Autres traductions possibles :
amḍiya
je vais
Analyse linguistique :
aller
Autres traductions possibles :
ḥuquban
époques
Autres traductions possibles :

Ce verset est cité pour rappeler, dans le récit de la quête de Moise, l’élan même du chercheur qui ne s’arrête pas tant qu’il n’a pas atteint le point de rencontre du visible et de l’invisible, ce fameux confluent des deux mers où le poisson reprend vie et où commence la connaissance vivante ; on le place ici au cœur du chapitre qui raconte la marche vers Al-Khidr et abd al-Saleh pour souligner que la recherche spirituelle est une aventure déterminée, hors des limites du temps quotidien, qui distingue l’homme vivant du simple automate; il est convoqué pour justifier la nécessité d’un déplacement intérieur, d’une patience éprouvée, et pour offrir une clé théologique à l’argument: la vérité se mérite par le voyage et la persévérance, la science innée se révèle à qui accepte d’aller jusqu’à ce point singulier où l’existence reprend sens.

Ce verset est cité pour… placé au cœur du chapitre où l’on raconte la quête de Moise et Khidr, il surgit comme l’étendard de la soif du chercheur : « je ne m'arrêterai pas avant d'avoir atteint le confluent des deux mers », parole que l'auteur reprend pour illustrer l'attitude indispensable à la science divine. Dans ce contexte précis il est invoqué au moment où l'on quitte le confort des certitudes pour entreprendre un voyage où la patience, l'endurance et la foi sont requises, et où la raison classique est appelée à s'effacer. Il est cité pour légitimer la persévérance face aux épreuves incompréhensibles — percer un bateau, tuer un jeune, rebâtir un mur — et pour rappeler que la vraie connaissance ne se gagne pas par le seul effort humain mais par une disponibilité à recevoir ce que Dieu accomplit à travers nous; son rôle spirituel est donc d'ouvrir la porte du chemin, de soutenir la résolution du chercheur et d'initier la transformation intérieure vers le tawḥīd.
Articles citant ce verset (5)

Ce verset est cité pour rappeler la poussée intérieure du chercheur qui quitte les rives du connu pour rejoindre la source vive de la science inspirée, placé ici au cœur du récit de Moise et d’Al-Khidr dans la Sourate de la Caverne ; il intervient précisément quand l’orateur présente la quête ardente — « Je ne m'arrêterai pas jusqu'à ce que j'atteigne le confluent des deux mers » — comme modèle d’attitude pour ceux qui aspirent à l’authentique Tawhid. Il est invoqué parce qu’il illustre la rupture avec une pratique religieuse de surface et l’élan vers une connaissance qui n’est plus seulement rationnelle mais inspirée par Allâhu, soutenant l’idée que l’islam véritable demande de devenir l’œuvre de Dieu. Spirituellement, ce verset joue le rôle de porte : il légitime la trajectoire du disciple qui renonce au confort des rites pour être traversé par la volonté divine, fondant ainsi la pédagogie des trois épisodes et la possibilité d’un passage du raisonnement à l’inspiration.

Ce verset est cité pour rappeler le point de départ du récit initiatique où Moïse se met en route « jusqu'au confluent des deux mers », posé dans le chapitre consacré à la caverne, et il sert ici de fil d’Ariane pour évoquer la rencontre avec Khidr et l’‘Abd Saliḥ ; dans le texte, il est invoqué au moment où l’on veut montrer que certains savoirs ne se gagnent pas par la simple raison mais par un parcours, une recherche spirituelle et une rencontre avec celui qui détient la clé, comme Khidr, intervenant à travers les âges. Il est cité parce qu’il fonde l’idée que l’apprentissage des sciences du début et de la fin exige un déplacement intérieur et extérieur, et il joue un rôle théologique crucial en soutenant l’argument selon lequel Al-Mukhlasin, guidés par ces maîtres et par la méthode prophétique, reçoivent une aide et une découverte qui dévoilent les mystères de la Sourate de la Caverne et permettent de tenir ferme face aux épreuves.

Ce verset est cité pour ancrer la quête inébranlable de Moise et pour légitimer son départ vers la rencontre d’un maître de sagesse : Sourate Al‑Kahf (La Caverne), verset 60, « Je ne m’arrêterai que lorsque j’atteindrai le confluent des deux mers ». Dans le texte, il surgit au cœur du troisième élément comme le souffle premier qui pousse l’homme mûr à exclure la déviation et à se vouer entièrement à l’aspiration vers l’‘ilm al‑ladunni ; il explique pourquoi Moise accepte la patience, le pacte du silence et la mise à l’épreuve. Cité là, ce verset sert de boussole spirituelle, il justifie la route difficile, prépare le lecteur aux épisodes du bateau, de l’enfant et du mur, et révèle le rôle thérapeutique de l’obéissance humble face au mystère : la recherche ne s’arrête pas tant que l’âme n’a pas goûté la profondeur de la sagesse divine.
