La Deuxième Décade du Mois Béni : Dieu avec Nous et le Prophète Yahya
Introduction
« Si la première décade, c’est nous qui allons vers Dieu par un repentir, par une demande de miséricorde, par une recherche de Âyât (signes divins), par un effacement de notre personnalité, cette deuxième décade, Dieu est avec nous. »
Aujourd’hui, nous arrivons au bout des dix premiers jours, et nous entrons dans la deuxième décade. On ne pourra pas s’empêcher de se demander : avons-nous réussi cette première décade ? Entrons-nous de la meilleure manière possible dans cette deuxième décade ?
Les Signes de Succès de la Première Décade
L’attention est un premier signe. Comment avons-nous formulé notre intention ? Notre introspection est également un signe. Mais parmi les signes, il y a la demande de pardon et de repentir, qui doit aboutir, au commencement de la deuxième décade, à une miséricorde.
Nous devons commencer à ressentir la miséricorde de Dieu sur nous. « Nous ne sommes plus dans l’optique où nous allons vers Dieu avec un repentir, avec une demande de pardon, où nous nous sentons seuls face à cela, où nous voyons Dieu loin. »
Cette demande que nous faisons, elle ressemble à celle de notre père Adam. Adam, lorsqu’il est descendu sur cette terre, s’est retrouvé seul. Cette solitude qu’il avait, nous devons tous la ressentir. Nous devons tous la ressentir lors de ces premiers jours.
Cette solitude s’accompagne de larmes, de pleurs, de repentance, et elle aboutit à une miséricorde. Je dis cela parce que la deuxième décade commence par la descente de la miséricorde.
La Vision Prophétique de la Deuxième Décade
Vous avez vu notre dernière vidéo, in shâ’ Allah (si Dieu le veut), j’espère que vous l’avez vue, où je parle de ce que nous devons semer dans cette deuxième décade. Mais en parallèle, il y a toujours, dans la méthodologie du mois béni, une vision que nous apporte la prophétie.
Dans la première décade, nous avons parlé d’Adam, de Noé (Noé) et d’Abraham (Abraham). Nous aurions pu également parler de Moise (Moise) ou d’autres prophètes qui symbolisent la première décade.
Les Prophètes Symboles de la Miséricorde
Cette deuxième décade, par la miséricorde de Dieu, elle est symbolisée par deux grandes personnalités, deux grands prophètes que Dieu nous a donnés. Ils sont les prophètes bénis : Yahya (Jean-Baptiste), et vous l’avez deviné, le deuxième, Messie Jésus ibn Maryam (le Messie, fils de Marie).
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler uniquement du prophète Yahya et de son histoire.
L'Histoire de Zacharie et la Naissance de Yahya
Son histoire commence avec Zacharie (Zacharie), son père, sa naissance, et comment Dieu la lui a accordée. Dans la Sourate Maryam (Sourate 19), le premier verset, Dieu nous dit : « Ceci est un récit d’une miséricorde de votre Seigneur envers Son serviteur Zacharie. »
Le récit en tant que Dhikr (rappel, invocation), souvenir – et tout ce que nous avons expliqué à propos du Dhikr. Ces histoires, je le répète encore, ne sont pas uniquement des récits du passé nous apportant une morale ou un enseignement. Elles ne sont pas non plus uniquement des histoires du futur qui nous apportent une bonne nouvelle ou un avertissement.
Elles sont des histoires qui se situent au-dessus de tout cela. Elles se posent en dehors de notre temps, en dehors du temps lui-même, et se reflètent dans chaque époque et en chacun de nous, car elles font partie de notre histoire. C’est l’histoire de la révélation.
Dieu commence l’histoire de Yahya par Zacharie. Il l’a défini comme étant une miséricorde. Zacharie était préoccupé. Il était âgé. Il était le prophète de Dieu, à un âge avancé. Il n’avait pas de progéniture, pas d’enfant. Sa femme était stérile. Et il était préoccupé depuis longtemps.
Une préoccupation… Je ne sais pas si vous comprenez ce que cela veut dire, d’être préoccupé. J’ai eu cette expérience il n’y a pas longtemps. Et croyez-moi, une préoccupation comme celle-ci, elle vous prend tout votre être.
Il était donc dans cette préoccupation : « À qui vais-je transmettre l’héritage de la prophétie qui m’a été donnée ? Comment le message de la prophétie, sa continuité, pourra-t-elle se poursuivre ? » Puisqu’il ne voyait aucune personnalité parmi les enfants d’Isrâ’îl (Isrâ’îl) capable de prendre le relais.
Il avait peur pour les enfants d’Isrâ’îl : sans prophétie, sans guide, ils risquaient de se détourner de la voie de Dieu et de Son message. Alors, il était dans cette préoccupation.
Lorsqu’il se rendit au Temple, à chaque fois qu’il y allait, il voyait Maryam (Marie). Maryam, encore enfant – elle qui donnerait, bien plus tard, naissance au Messie. Elle était en prière, et à côté d’elle se trouvait de la nourriture.
Il lui demanda : « D’où te vient cette nourriture ? Qui te l’a apportée ? » Elle lui répondit : « Cette nourriture me vient de Dieu. Je Le demande, et Il me l’apporte. »
Lorsqu’il comprit cela, il fit une demande à Dieu. Il Lui demanda une progéniture – plutôt un héritier. Un héritier de la maison de Jacob (Jacob), et un héritier pour lui-même. Il ne demanda pas un fils pour les joies de la paternité ou des choses futiles. Il demanda un héritier pour continuer à Le servir.
Et Dieu, par Sa miséricorde – quelle miséricorde ! –, lui annonça une bonne nouvelle : la naissance d’un fils qui se nommerait Yahya. Zacharie en fut stupéfait : « Comment pourrais-je avoir un enfant alors que je suis un vieillard et que ma femme est stérile ? » Dieu lui répondit : « C’est ainsi. »
Alors, Zacharie demanda un signe. Écoutez bien cette histoire, car elle nous fait entrer dans la deuxième décade du mois béni. Elle nous fait entrer dans cette décade. Zacharie demanda un signe, et Dieu lui dit : « Pendant trois nuits, tu ne pourras parler, tout en étant en bonne santé. » Et voici la venue de Yahya.
Dieu nous dit de lui qu’Il ne lui a donné aucun homonyme avant lui. Savez-vous ce que cela signifie lorsque Dieu nous dit qu’Il ne lui a donné aucun homonyme ? Cela veut dire que, dans l’histoire de la création, dans l’histoire de l’humanité, dans l’histoire de la descente des prophéties et des prophètes, personne avant lui n’a porté ce nom.
Et vous savez ce que signifie le nom d’un prophète ? Le nom d’un prophète est la fonction par laquelle il sert Dieu. Et quelle fonction Dieu lui a-t-Il donnée ? Celle de donner la vie. Celle de revivifier. Celle où une terre morte reprend vie. Celle où, dans cette première décade où nous avons purifié notre terre, nous devons la vivifier.
Est-ce que nous avons assez purifié notre terre ? Est-ce que nous avons assez débroussaillé cette terre ? Est-ce que nous avons réussi à enlever toutes ces mauvaises herbes ? Cette question se pose lors de l’entrée dans la deuxième décade. Lorsque les graines y sont plantées, elles commencent à trembler. Et elles commencent à donner vie.
Comme ce prophète Yahya a donné vie à la Tawrat (la Loi mosaïque). Comme il a donné vie, pour les enfants d’Isrâ’îl, à leur religion, à la parole de Dieu.
Nous avons tous une expérience particulière avec ce prophète. Nous avons tous une petite particularité que Dieu nous a donnée – et nous, plus qu’à d’autres –, avec notre père qui nous a quittés, mais qui est toujours ici : Yahya. Nous le voyons tous les jours : comment il nous a donné vie, comment il a vivifié notre religion, comment nous étions morts et qu’il nous a ressuscités dans cette vie. Nous le voyons.
Conclusion
Ainsi, si la première décade est celle où nous allons vers Dieu par un repentir, par une demande de miséricorde, par une recherche de signes, par un effacement de notre personnalité, cette deuxième décade, c’est Dieu qui est avec nous. Dieu donne le soleil qui viendra – ou la lumière qui viendra nourrir ces nouvelles plantes que nous avons mises sur cette terre fertile.
Il viendra arroser de Sa science ce cœur, cette terre, pour y faire pousser les premiers plants. Il viendra nous amener et nous faire pousser cet arbre béni, dont les racines sont profondément ancrées dans notre cœur, dont la ramure s’élance dans le ciel, et qui donne des fruits à chaque instant. C’est ce que nous attendons de cette deuxième décade.
J’ai vraiment une pensée particulière pour notre prophète bien-aimé, Yahya. Et Yahya, qu’est-ce qu’il nous ramène ensuite ? Il nous ramène Messie (le Messie). Il nous ramène la parole vivante. « Que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur vous. »
