L'Histoire de Pharaon et Moise : Un Appel à la Vie Spirituelle
Introduction
« Qui sont ceux qui viennent après ? Ce sont tous ceux qui sont venus avant nous et nous qui sommes là aujourd'hui. »
Assalamu alaikum, que la paix de Dieu soit sur vous tous, mes chers frères et sœurs internautes. C'est un plaisir de vous retrouver pour l'analyse hebdomadaire. Nous revenons sur l'histoire de Pharaon et Moise, un enseignement pour ce que nous vivons aujourd'hui. Ce signe, cette histoire, elle nous parle directement.
Le Message du Coran pour les Vivants
D'abord, un verset du Coran comme rappel pour mon âme et la vôtre. Dieu dit : « Ô vous qui croyez, répondez à Dieu et au Messager lorsqu'il vous appelle à ce qui vous donne la vie, ce qui vous ressuscite, ce qui vous vivifie. Et sachez que Dieu s'interpose ou se trouve entre l'homme et son cœur, et c'est vers lui que vous serez rassemblés. »
Ce verset s'adresse à ceux qui sont vivants. Pour aborder le livre de Dieu, comprendre ses versets et ses histoires, il faut retrouver la vie. C'est facile à entendre, mais pas facile à vivre.
- Ce qui nous redonne la vie, c'est tout ce que Dieu nous a recommandé et autorisé à faire.
- Il faut le faire.
- Et tout ce qu'il nous a interdit ou déconseillé, il faut s'en préserver, ne pas le faire.
Tout ceci nous purifie, nous fait grandir, évoluer dans un environnement sain, propice à retrouver notre vraie nature. Pour cela, il y a une transformation, une révélation, une prise de conscience. Avant et après, c'est totalement différent. La personnalité que vous étiez et celle que vous devenez, elles sont autres.
« Celui qui est vivant, c'est celui qui comprend ou qui commence à comprendre les signes de Dieu. »
Nous pouvons être vivants de corps, mais morts spirituellement, sans comprendre les signes de Dieu. Tout ce que nous développons ici, avec notre maître Sayyid Yahya, présuppose une démarche, une certaine façon de vivre, pas comme tout le monde.
Lire le Livre de Dieu avec Vie
Lorsque nous lisons le livre de Dieu, les paroles des prophètes, soit nous restons extérieurs, soit nous lisons avec joie parce que c'est recommandé. Mais les signes sont-ils juste pour un bien-être, une paix ?
« Les signes sont là pour nous interpeller, avertir et nous faire prendre conscience. »
Nous lisons vraiment un verset quand il y a prise de conscience, quand il devient vivant, quand il nous donne force et choc, quelque chose de nouveau. Là, nous avons les outils pour aborder les signes différemment.
Le but du signe, n'est-ce pas de redonner la vie, de faire prendre conscience dans un monde physique, enténébré, où j'ai besoin de lumière ? Imaginez-vous dans le noir, avançant sans savoir où. Soudain, une lumière s'allume, tout s'illumine. Vous êtes subjugué, choqué. Les versets du Coran doivent faire ça en nous. La lumière apparaît, on voit ce qu'on n'avait jamais vu, sortant des ténèbres.
Si les signes ont cet effet sur l'âme, nous devenons vivants, avec le moyen le plus puissant pour aller vers Dieu. Les analyses que nous faisons sont des introductions, mais elles requièrent cette vie. Sinon, on passe à côté, on pense comme tout le monde, on condamne les autres.
Revenez à l'époque du Messager de Dieu. Les gens vivaient d'une certaine façon, avec leur foi. Puis le Messager transmet la révélation. Pour les vrais croyants, c'est un choc puissant. « Ce choc qu'ils ont vécu, c'est ce choc-là que nous devons vivre aussi parce que le livre il est vivant. »
Nous devons le vivre comme les Ahl al-Bayt l'ont vécu : émerveillement, lumière. Seulement alors, nous pourrons avancer.
Le Dialogue Extraordinaire entre Moise et Pharaon
Je reviens sur une particularité du dialogue entre Moise et Pharaon, quand Moise se présente comme envoyé de Dieu pour libérer les Banu Isrâ’îl. Chaque mot, chaque phrase a un but, un signe. Rien n'est superflu, comme une décoration inutile.
Pharaon répond : « Mais qu'en est-il des générations qui sont venues avant moi, des générations anciennes ? »
Mettez-vous à sa place. Pharaon est un roi avec une puissance héritée, une science avancée, comme les pyramides que même aujourd'hui on n'atteint pas. Il a une force, une royauté des anciennes générations. Moise l'appelle à quelque chose de supérieur à sa royauté, sinon pourquoi se convertir ?
Dieu répond par Moise : sa science est auprès de Dieu. Ta royauté est dans la science de Dieu. C'est comme dire : ma royauté est supérieure à la tienne. Soumets-toi.
La Confrontation des Royautés et la Mission de Moise
Quand Moise va vers l'arbre flamboyant, Dieu lui donne sa mission : va vers Pharaon. On pense à Moise comme un berger pauvre avec un bâton, face à un roi. Mais Moise a une foi : Dieu l'a créé pour une raison.
« Dieu dit aux anges, je vais certes établir sur terre mon Khalifa. »
Moise croit en cette royauté suprême de Dieu, en sa puissance. Il est le serviteur de cette royauté. Il appelle Pharaon à elle, pas en défi, mais en appel. C'est un combat équitable entre deux royautés : celle de Pharaon, héritée des anciens, et celle de Dieu, unique.
Dieu dit à Moise : dis-lui des paroles douces. La mission est de libérer les enfants d'Isrâ’îl, mais plus : les neuf signes sont pour Pharaon, pour le faire prendre conscience, l'appeler à la vraie royauté. Il pense que la sienne est la meilleure, mais aspire à mieux.
Après la mer, les enfants d'Isrâ’îl adorent le veau d'or. Pharaon, en noyade, appelle Dieu : il déclare être croyant, avoir la foi de Moise, être musulman. Dieu répond : « Aujourd'hui, je vais te sauver avec ton corps. »
Conclusion
L'histoire de Pharaon et Moise nous appelle à la vie à travers le livre de Dieu. Les signes interpellent, transforment, opposent royautés terrestres et divines. Pour les comprendre, il faut vivre spirituellement, comme les croyants d'autrefois. Moise appelle à la royauté unique ; même Pharaon, sauvé corps et âme, commence son islam véritable.
« Si nous avons sauvé Pharaon et que nous avons sauvé le corps de Pharaon, si nous avons sauvé l'âme de Pharaon et le corps de Pharaon, comme c'est explicité dans le livre, est-ce que ce n'est pas là que l'histoire de Pharaon commence véritablement ? »
