La Troisième Décade du Ramadan et le Martyr de l'Imam Ali
Introduction
« Et nous voulons accorder à ceux qui ont été affaiblis sur la terre et faire d'eux des imams et faire d'eux des héritiers. »
Nous sommes au moment où nous tournons cette vidéo, la 21ème nuit du mois de Ramadan. C'est pour ça que mon allocution sera sur deux thèmes principaux. L'un est la troisième phase ou la troisième décade du mois de Ramadan et l'autre un événement qui s'est passé pendant cette troisième décade qui est le martyr du premier héritier de la maison de la prophétie, le gendre du messager de Dieu, l'Imam Ali ibn Abi Talib, alayhi salam.
Nous sommes donc entrés dans cette troisième phase, dans cette troisième période ou dans cette troisième décade du mois de Ramadan. Subhanallah, gloire à Dieu, comment il nous enseigne à travers son livre, c'est extraordinaire.
La Pédagogie du Coran en Trois Phases
Parce que lorsque nous sommes novices et que nous lisons le livre, le Coran, nous avons l'impression qu'il n'y a pas de logique dans la structure du Coran. Vous savez, Dieu parle de certaines choses, une histoire, puis après il passe à une autre histoire. Et puis des fois, on a l'impression qu'il n'y a aucun lien entre une partie des versets et les autres versets, ou même parfois dans un verset, on a l'impression qu'il n'y a pas de logique.
La structure, c'est vrai, chapitrée en Sourates, mais lorsque nous le lisons, nous ne comprenons pas bien la pédagogie du livre. Et pourtant, il y en a une, une pédagogie extraordinaire, une pédagogie qui est donnée de pénétrer et d'être éveillé à elle, ou de comprendre que si nous faisons des efforts. Sans effort, nous ne pouvons pas le percevoir. Mais lorsque nous commençons à faire des efforts pour Dieu, ces efforts commencent bien sûr par la purification de l'âme, c'est la base de la base. Et puis après, nous évoluons, nous grandissons dans la recherche, nous recherchons à nous élever, nous recherchons la hauteur. Et lorsque nous recherchons la hauteur, alors la structure du livre vous apparaît, c'est extraordinaire.
Je vais vous prendre un exemple pour que ce soit un préambule. Lorsque nous lisons la Sourate Joseph, par exemple, et que nous en avons une vision de chercheur, nous constatons dans cette Sourate, par exemple, ça n'est qu'un exemple, que Dieu, dans les différentes étapes de la vie de Joseph et de l'histoire qui est contée dans le livre, il parle trois fois par trois fois d'une chemise.
- La première chemise est tachée de sang, que les frères de Joseph vont apporter à Jacob pour dire que le loup l'a tué.
- La seconde chemise, c'est celle qui va témoigner. Parce qu'il y a une personne, alors pour ceux qui connaissent l'histoire, il est séduit, et puis la femme qui veut le séduire, elle va se précipiter à lui et elle va déchirer sa chemise par derrière. Donc la personne, une personne qui est dans l'assemblée, quand le Sayyid, c'est-à-dire le mari de cette dame, constate les faits, il y a un témoin qui dit si elle est déchirée devant, c'est que c'est lui. Si elle est déchirée derrière, c'est que c'est elle qui est fautive.
- La troisième chemise, c'est lorsque l'issue quasiment de l'histoire est que Jacob, alayhis salam, va retrouver son fils bien-aimé Joseph et qu'avant de se revoir, déjà il dit je veux, sent l'odeur de Joseph. Et Joseph demande qu'on apporte sa chemise pour la porter et la mettre sur le visage de son père pour que Jacob recouvre la vue, qui a pleuré, pas pour un fils, mais pour un héritier, quelqu'un qui portait, qui avait de la valeur, héritage spirituel.
Et pourquoi je vous dis ça ? Parce que cette pédagogie de l'histoire de Joseph, pour quelqu'un qui ne recherche pas, elle ne lui apparaît pas. Mais quelqu'un qui recherche à comprendre le message du livre de Dieu, il voit se façonner devant lui la structure de l'histoire. Et bien sûr, moi je ne rentre pas dans les détails, je laisse à la précision, chacun, nous en avions déjà parlé il y a quelques années, mais on pourra revenir dessus parce que c'est extraordinaire.
Et donc toujours cette histoire de trois, et donc il y a trois chemises, et bien sûr ces trois chemises elles viennent refléter un état spirituel et un enseignement spirituel. Ça c'est la pédagogie du livre, qui n'est pas apparente, mais qui demande une recherche pour qu'elle apparaisse.
Le Code du Trois dans le Coran
Et le mois de Ramadan est ainsi fait lui aussi, avec ces trois phases ou ces trois décades qui nous permettent de nous préparer à la troisième, à la plus importante et surtout donc à la nuit du destin. C'est comme si je vous disais, la basmala, bismillah ar-ar-Raḥman ar-Raḥim, il y a trois degrés dans la basmala, ou trois phases dans la basmala, ou trois niveaux dans la basmala.
- Il y a le premier niveau, bismillah.
- Le deuxième niveau, ar-ar-Raḥman.
- Et le troisième niveau, ar-Raḥim.
Donc tout est structuré selon ce code. Et lorsque nous voulons apprécier le livre de Dieu, nous devons avoir pour mémoire que Dieu a fait les choses en trois. Et lorsque nous voyons que deux, c'est qu'il en manque une, il faut rechercher la troisième. Lorsque nous en voyons une, il faut rechercher les deux qu'on n'a pas, pour comprendre la globalité du message.
Les Trois Décades du Ramadan
La Seconde Décade : Semer en Êtant
Alors, je reviens brièvement sur la seconde décade. Cette seconde décade, nous avons dit qu'elle était celle où nous semions. Et nous avions mis l'accent sur le fait que semer, c'est semer en étant, et pas en cherchant à être avec le raisonnement. Qu'est-ce que ça veut dire ? On avait cité, on avait dit que nous devions nous attacher à semer l'amour, la paix et la parole. Mais nous avons précisé quelque chose. Nous avons dit que pour semer la paix, il faut être en paix. Pour semer l'amour, il faut être un amoureux. Et pour semer la parole, il faut baigner dans la parole.
Si nous n'avons pas ça, alors nous allons essayer avec notre intellect de trouver une méthode pour pouvoir transmettre l'amour ou la parole ou le salâm. Mais ce n'est pas la bonne voie. La voie, c'est d'être. Et quand tu es, tu deviens un témoin. Et ça, c'était la seconde décade. Alors j'espère, pour mon âme tout d'abord, et pour l'âme de mes frères et mes sœurs, qu'ils ont pu faire cet effort pour pouvoir semer.
La Troisième Décade : Parachever la Foi
Et nous voici maintenant aujourd'hui dans la troisième décade. La troisième période, elle vient, mes frères et mes sœurs, parachever la structure de l'homme parfait. La troisième décade vient parachever notre foi. Je vais le dire comme ça. Elle vient parachever notre foi. Parce que c'est comme dans tout, il y a trois niveaux. Et dans la foi, il y a aussi trois niveaux. Dieu nous fait goûter à chaque niveau à une perception de la foi.
Dans le livre de Dieu, il nous parle, et c'est des versets différents. C'est ça la pédagogie du Coran. Il nous parle par trois fois Dieu de al-yaqîn, c'est-à-dire la certitude. Par trois fois, pourquoi je le dis, parce qu'il parle de trois types de certitude.
- Il parle de ‘ayn al-yaqîn, c'est-à-dire la science de la certitude. C'est le premier niveau.
- Deuxième niveau, ‘ayn al-yaqîn, c'est la vision de la certitude.
- Et il y a le troisième niveau, ḥaqq al-yaqîn, c'est la vérité de la certitude. C'est le plus haut niveau.
Alors, nous avons eu la chance, Cheikh Abdelkarim et moi-même, d'avoir pu étudier aux côtés d'un Cheikh un peu spécial, que nous faisions nos études au Liban. Et il nous avait donné une image de ces trois niveaux de certitude. Il nous avait dit, le premier niveau de la certitude, c'est quand tu es dans une pièce et il y a des murs, et au niveau d'un mur, tu ressens de la chaleur. Donc tu en déduis avec ton intellect qu'il doit y avoir une source de chaleur. Et ceci est une vérité, une forme de vérité, mais basique.
Pour refléter le deuxième degré de la vision de la certitude, c'est, je suis dans cette même pièce, mais cette fois, tu vas à la fenêtre et tu vois le feu. C'est la vision. Au niveau du cœur, représenté par Jésus l'évangile, et là le cœur, elle te donne une vision. Donc tu rentres dans un niveau supérieur.
Et c'est pour ça qu'on avait vu aussi que dans la seconde décade, alors le premier à la première décade, c'était le vêtement qui te protège, que Dieu fait descendre du ciel. La seconde décade, c'est riche les ailes, les plumes plutôt. Riche c'est les plumes qui revêtissent les ailes des anges et qui nous permet de nous élever. C'est-à-dire dans la seconde décade, ça y est normalement, on se détache de la vie de ce monde et on rentre dans une nouvelle dimension qui est la dimension de l'élévation.
Et dans la troisième, donc cette seconde décade, elle représente celui qui voit à travers la fenêtre. Donc c'est un niveau supérieur. Et la troisième décade nous fait rentrer dans la présence. Et la présence, et c'est là que je dis le mot qui caractérise cette troisième décade, c'est l'esprit, c'est la tête. Mais attention, la tête ne sous-entend pas l'intellect ou le raisonnement. La tête c'est l'esprit. Et l'esprit c'est la vie.
Nous rentrons avec cette troisième décade dans la source de la vie, ce qui anime toute spiritualité, tout ce qu'il y a et qui te permet d'être l'homme de Dieu, le serviteur de Dieu. Nous ne pouvons l'être qu'à travers l'esprit. Et bien sûr, mais ça je le laisse pour la nuit bénie, vous verrez qu'il y a encore une particularité qui est encore au-dessus, sans dire plus.
Et cette troisième décade, quel est le vêtement de cette troisième décade ? Eh bien le vêtement de cette troisième décade c'est le vêtement de l'éveil. Par quoi ? Et Dieu dit, c'est une direction pour les éveillés. Donc ceci élève notre foi à un niveau supérieur. Et Dieu nous prépare pendant ce mois de Ramadan à travers ces trois décades à cette élévation.
Et ce que je ne vous ai pas dit, je le répète, je vous ai dit que nous avions toujours dit que c'était la récolte. Et cette année, par la grâce de Dieu, nous disons, ce n'est pas la récolte, c'est nous sommes le fruit. Nous devenons les fruits. Nous semons pour que nous soyons les fruits. Et être le fruit, c'est être le témoin pour les gens. Donc nous n'allons pas récolter, nous allons être dans la présence de l'esprit et l'esprit te permet d'être le fruit qui va profiter aux créatures d'abord à nous-mêmes et aux créatures, aux hommes, à tous les hommes, à nous, à notre famille.
Et que les uns pour les autres nous représentons cette vie de l'esprit que lorsque nous sommes ensemble pour vous donner, parce que j'aime bien donner des exemples qui sont concrets. Lorsque je suis en présence de mon frère ici présent et que je suis et qu'il est le fruit de la troisième décade, alors je dois ressentir en sa présence qu'il m'élève, qu'il fait fleurir quelque chose en moi. C'est qu'il est devenu le fruit. Mais si en sa présence je ne ressens pas de l'élévation, c'est qu'il manque quelque chose.
Si en ma présence vous ne ressentez pas qu'il y a par ma présence, par mes mots, par tout ce que je suis, vous ne ressentez pas qu'il y a cette vie de la foi et de l'élévation, c'est que je ne suis pas arrivé. Mais si nous le ressentons entre nous, alors nous devenons des semeurs de vie. Nous devenons les prototypes de la foi qui se manifeste à travers tout notre être, nos actes, nos paroles et tout ce que nous faisons.
Voilà à quoi nous invite, mes chers frères et sœurs, cette troisième décade.
Le Martyr de l'Imam Ali
Mais bien sûr, je n'en ai pas fini, parce que cette troisième décade, même si ça commence à la fin de la seconde décade, est marquée par un événement, je l'ai dit tout à l'heure, et cet événement c'est le martyr du gendre du messager de Dieu, l'Imam Ali alayhi salam. Le premier héritier de la maison de la prophétie.
Les gens de la communauté de l'islam qui suivent le messager de Dieu à travers les Ahl al-Bayt, les gens de la demeure prophétique, le savent, l'Imam Ali est sorti de chez lui la 19e nuit, le 19 au petit matin. Et lorsqu'il a regardé le ciel, il a dit, il a déclaré, voici le jour dont le messager de Dieu m'a parlé.
Comme vous le savez, nos imams, l'Imam Ali en particulier, il avait la science de l'inspiration. Peut-être que c'est avec ça que je clôturerai à la fin. Et il s'est dirigé vers la mosquée pour aller faire la prière. Et alors qu'il effectuait la prière, un homme que l'on nomme Ibn Mouljen est venu le frapper avec son épée. Il l'a blessé mortellement à la tête. Mais l'Imam n'est pas tombé martyr tout de suite. Donc ça c'est la 19e. Mais l'Imam est tombé martyr la 21e nuit, l'une des nuits d'Al-Qadr.
Et Subhanallah, comme vous le savez, nous disons, c'est connu de tous nos frères, que la nuit bénie se cache dans l'une des dix dernières nuits impaires du mois de Ramadan. Mais bien sûr on a aussi des hadiths, aussi bien chez nos frères Chiites que Sunnites, qui précisent un peu plus. Mais nos frères Sunnites, eux, c'est plus le Hadith pour eux c'est le 27. Et nous avons un total respect par rapport à ce qu'ils font la 27e nuit.
Mais pour nous, parmi ces dix dernières nuits, il y a trois. 19, 21 et 23. Là encore Dieu nous parle par le code du trois. Trois nuits bénies spéciales. Deux, 19 et 21, qui nous préparent à 23. Quelle belle mort. Mais je remplace le mot mort par martyr. Je remplace le mot mort par retour. Retour à l'origine.
L'Imam Ali, alayhis salam, est dans une telle conscience depuis sa plus tendre enfance, puisqu'il a été bercé, baigné par la révélation. Il a été élevé par le messager de Dieu. Sa vie c'est l'islam. Son cœur c'est l'islam. Son corps c'est l'islam. Ses actions c'est l'islam. Son mariage c'est l'islam. Ses enfants c'est l'islam. Tout est l'islam. L'Imam Ali c'est l'islam dans son ensemble, dans toutes ses composantes.
Et cet Imam, voici ce qu'il déclare lorsqu'il reçoit le coup fatal. « J'ai réussi par le Seigneur de la Kaaba. » Quelle conscience ! Quel éveil ! D'ailleurs l'un de ses laqab l'un de ses noms, si je puis le dire ainsi, c'est le guide des éveillés. Ça veut dire c'est le maître des éveillés. Et c'est cet éveil qui fait prononcer cette fameuse phrase « j'ai réussi par le Seigneur de la Kaaba ».
Dieu dit dans un verset « ils veulent éteindre la lumière de Dieu avec leur bouche, mais Dieu parachèvera sa lumière, même si les mécréants ne veulent pas. » Tous nos imams ont été tués, tous ils ont été martyrs. Mais est-ce qu'on a tué la science ? Est-ce qu'on a tué l'islam vivant ? Est-ce qu'on a réussi à tuer le message vivant ? Pourquoi ? Parce que les ennemis de la foi, les ennemis de l'islam, ils réfléchissent avec un raisonnement. Et ils pensent que tuer une personne qui les gêne, ça va résoudre leur problème. Et qu'ils seront débarrassés, si je puis dire.
Et vous savez, ça me fait penser, ça me fait voyager dans le Coran, parce que le Coran est extraordinaire, ça me fait penser à Joseph. Quand quelqu'un vient leur dire « expatrierez-le ou tuez-le, comme ça votre père se tournera exclusivement vers vous. » Parce que le raisonnement des frères de Joseph, c'était que Joseph était gênant pour eux. Il avait quelque chose que eux, ils n'avaient pas. Et donc la solution c'est quoi ? On va le tuer. C'est notre Imam, c'est nos imams. Mais Dieu parachève sa lumière, même s'il est créant, ne le veulent pas. C'est ça la vérité.
La Continuité du Message et l'Inspiration
Je reviens à un événement, que normalement on ne parle pas à cette occasion-là. Et cet événement, c'est l'événement de Ghadir, que j'aimerais revenir avec vous, j'en ai parlé avec quelques frères, peut-être hier. Il y a un verset du Coran qui dit. Ce verset du Coran est très connu. Alors aussi bien les écoles Sunnites que Chiites connaissent cette histoire. Et ça c'est l'histoire de la succession que les Chiites aiment bien relater. Et c'est vrai, c'est la vérité. Mais j'aimerais attirer votre attention sur l'esprit de cette succession. C'est quoi ?
Lorsque Dieu nous dit, ô messager, dis ce qui t'a été révélé, ce qui a été révélé par l'intermédiaire du messager de Dieu, c'est un message vivant qui est consigné dans un livre. Mais pour que ce livre reste vivant, on a besoin de quelque chose. Pour que ce livre soit « innana zanna dhikrā wa innalahu la hafidhun », nous avons certes fait descendre le Dhikr, le souvenir, et c'est nous qui le protégeons, pour que ce message soit protégé, il doit y avoir quelque chose qui permet à ce message de rester vivant pour tous les temps.
Et si nous pensons que c'est le texte original, et c'est vrai, nous avons le texte original qui est le Coran entre les mains et qui est non falsifié. Mais la lettre, nous pouvons lui faire dire ce que nous voulons. Et c'est ce qui se passe aujourd'hui. Les musulmans, une grande partie des musulmans, ou des orientalistes, ou des gens qui ne connaissent rien à l'islam, ils vont utiliser le Coran, ils vont dire « Oui, tu as vu le Coran, il dit ça, il dit ça ». Ils font dire au Coran ce que leur intellect leur suggère. Donc, ils falsifient la parole. Ils falsifient le Coran.
Alors que Dieu dit « Non, j'ai fait descendre le livre et c'est moi qui le protège ». Et alors que Dieu dit « Je vais vous donner quelque chose, que si vous l'avez, vous avez réussi, en quelque sorte, mais si vous ne l'avez pas, vous n'avez pas à délivrer le message ». Ça s'adresse bien sûr, il le dit, aux messagers de Dieu.
Eh bien, mes frères et mes sœurs, l'Imam Ali, ne faisait que représenter la continuité de la révélation. Pour nous, la révélation ne s'est pas arrêtée. Après les 23 années de révélation apparentes et les versets qui sont descendus pendant 23 années. Ça, c'est la structure du livre. Mais le message continue à se révéler. Et après la mort du messager de Dieu, c'est avec le premier héritier de la maison de la prophétie que se perpétue le message vivant et la révélation par ilhâm.
Et c'est cette voie de l'inspiration, c'est cette voie de la révélation qui est le message vivant dans l'éternité et qui ne peut pas être falsifié. Personne ne peut le briser. Vous pouvez tuer l'Imam Ali, mais l'Imam Ali, il a déjà semé la lumière du cœur de la révélation dans une partie de ses compagnons et de ses partisans qui étaient présents et ses enfants en l'occurrence l'Imam Hassan et l'Imam Hussein. Et c'est ça la voie pour nous.
Et si l'islam est vivant encore aujourd'hui, c'est par la grâce du messager de Dieu tout d'abord. Par la grâce de tous les imams et en particulier du premier héritier de la maison de la prophétie dont il est question cette nuit, l'Imam Ali. L'Imam Ali, qui sont la continuituité du message et qui nous montrent à nous que nous devons aujourd'hui être la continuité du message.
Et pour que nous soyons la continuité du message, nous devons abandonner la foi du commerçant, la foi du calcul, la foi du raisonnement, la foi de l'intellect, pour nous abandonner à Dieu. Nous débarrasser de l'ego et le laisser lui nous éduquer, le laisser lui nous inspirer. Et après, les choses se font naturellement. Parce que le message, il se transmet de cœur à cœur et pas de cerveau en cerveau ou de Hadith en Hadith. C'est une histoire de cœur, c'est une histoire de lumière.
C'est ça l'Imam Ali. C'est ça nos imams. C'est ça le messager de Dieu. C'est ça nous aujourd'hui. C'est pour ça que l'Imam Ali disait, Ali salam, le Coran émué. Et moi je suis le Coran parlant. Pourquoi dit-il cela? Parce qu'il est la manifestation du livre. Il est l'islam vivant. Et il n'est pour une seule chose, n'oubliez pas, nos imams sont à un degré supérieur mes frères et mes sœurs. Ils sont descendus sur cette terre que pour témoigner d'une vérité dont nous devons nous vêtir, dont nous devons nous parer.
Ça veut dire que s'ils étaient les modèles de l'inspiration, et ils l'étaient, nous devons à notre Ṭūr être les gens qui sont inspirés. Et alors, à travers ce que Dieu nous inspirera, nous pourrons être les témoins de l'aspiration pour les générations à venir, pour les hommes, et que, quel que soit le nombre de ceux qui recevront ce message, quel que soit le nombre, qu'il soit petit ou grand, il en faut très peu, très peu, et le message se perpétuera. Il ne faut pas beaucoup.
L'Imam Ali n'y avait pas beaucoup de monde autour de lui, mais le message nous est parvenu aujourd'hui. Et lorsque l'Imam Ali, j'aurais tant voulu vous parler de ça, mais bon, il aurait fallu encore une demi-heure ou trois quarts d'heure, des choses qu'on a déjà évoquées dans certaines analyses, des petites parties de cette discussion, de cet entretien que l'Imam Ali a eu avec son fidèle compagnon Kumayl, et où il lui enseigne qu'il y a trois catégories parmi les gens, et parmi ces trois catégories, il y a la catégorie supérieure de ceux qui sont dans la présence, qui sont nommés ar-rabbaniyyûn, ceux qui sont éduqués par Dieu.
Ar-rabbaniyyûn, entendez-le comme ça, ceux qui sont éduqués par Dieu, pas par eux-mêmes. Nous, on veut s'éduquer nous-mêmes. Tu crois que tu vas réussir en t'éduquant toi-même ? Il n'y a que Dieu qui peut nous éduquer. Et lorsqu'il parle d'eux, il dit, « ula-ika al-aqallûna ‘adada » « Ceux-là, c'est le plus petit nombre » « miqdârahum » « Leur valeur auprès de Dieu est incommensurable, est extraordinaire » « Il suffit de une, deux ou trois personnes comme ça pour que le message se transmette ».
Voilà l'Imam, voilà la lumière, voilà la science de l'Imam, voilà la troisième décade, mes frères et mes sœurs. Nous sommes aujourd'hui à invités, à être dans la présence de l'Imam. Et être dans la présence de l'Imam, c'est dangereux de le dire comme ça. Comment je vais vous dire ça ? Parce que ça peut être mal interprété. Mais je vais vous citer un verset du Coran.
Conclusion
En résumé, la troisième décade du Ramadan nous invite à parachever notre foi à travers l'esprit et l'éveil, en suivant la pédagogie du trois qui structure le Coran et le mois sacré. Le martyr de l'Imam Ali nous rappelle la continuité du message vivant, par l'inspiration et le cœur, nous appelant à devenir des imams et héritiers pour perpétuer la lumière divine.
« rabbana hablana min azwajina wa dhurriyatina qurra ta'yun wa ja'alna lil muttaqina imama » « Oh mon Dieu, accorde-nous la joie des yeux en nos épouses et nos enfants et fais de nous des guides pour les éveillés ».






