Cheminer vers Dieu à travers l'Unité du "Nous"

Introduction

« Mais Dieu nous invite à une autre monde, plus belle, plus merveilleuse et plus haute que cela. »

Mes frères et mes sœurs, c'est un plaisir de vous retrouver pour partager ces analyses. Ensemble, nous nous enjoignons à la patience et à la vérité, pour cheminer fermement vers Dieu. Le livre de Dieu est merveilleux, rempli de joyaux et de trésors extraordinaires. Dieu est illimité, sa parole aussi. Celui qui limite la parole de Dieu à ce qui est écrit rate les profondeurs. Dieu veut nous amener à lui, nous faire découvrir qui il est, en nous interrogeant sur ses signes.

La Parole de Dieu et la Quête de Connaissance

Pour mériter de se rapprocher de Dieu, il faut plus que suivre préceptes et lois. Si on se contente de jeûner, prier et faire le bien comme les autres créatures, on stagne. Ce qui compte, c'est chercher à augmenter sa science, comme le dit le Messager : « Dis : Ô Dieu, augmente ma science ».

« Celui qui est dans une démarche et qui recherche à ce que sa science augmente est un chercheur, quelqu'un qui s'interroge, qui médite et qui va en profondeur parce qu'il veut connaître et comprendre qui est ce Dieu qu'il adore. »

Sans cette approche, on ne connaît pas Dieu vraiment. On touche un aspect extérieur, mais pas sa proximité. On ne peut pas saisir son essence, mais on peut s'en approcher, car il est proche et nous demande d'être proches de lui.

L'Histoire de Moise et la Demande de Vision

Revenons à l'histoire de Moise, abordée ces dernières analyses. C'était une découverte pour moi, et j'espère pour vous aussi, qui apporte à la foi quotidienne. Rappelons le verset 143 de la Sourate Al-A'raf : « Et lorsque Moise vint à notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit : Ô mon Seigneur, montre-toi à moi, montre-moi comment te voir. »

Dieu répond : « Tu ne me verras pas, mais regarde la montagne, si elle tient sa place, alors tu me verras. » Quand le Seigneur se manifeste, la montagne est pulvérisée, et Moise s'effondre. Remis, il dit : « Gloire à toi, à toi je me repens et je suis le premier des croyants ».

Pourquoi Moise, prophète avancé dans son cheminement, demande-t-il le repentir là ? Et pourquoi « le premier des croyants » ? Méfiez-vous des traductions. Rapprochez-vous d'un arabophone pour explorer les mots. Le Coran est en langue arabe, pas juste langage – le sens étymologique premier, pas les évolutions des mots.

La demande de Moise, « arini an-dor ilaik », n'est pas voir physiquement, comme les enfants d'Isrâ’îl qui exigeaient « an-nara Allaha jahran ». Moise cherche le plus haut niveau de vision. Dieu lui enseigne que pour cela, le « je » doit disparaître.

L'Importance du "Nous" pour Atteindre le Tawhid

À travers cette histoire, Dieu montre que le « je » doit s'effacer pour que Lui se manifeste. C'est une alchimie : le « nous » unit le groupe pour réaliser le Tawhid, l'unicité parfaite où il n'y a plus que Lui.

« À partir de là, Moise comprend que maintenant, le chemin qu'il va effectuer, c'est un chemin qui va se faire uniquement à travers l'unité d'un groupe, l'unité d'un « nous ». »

Vivre le « nous » pour atteindre l'unique signifie s'effacer. Quand on disparaît, Lui devient manifeste et agit. Subtilité forte : seul Dieu peut regarder. La vision parfaite, c'est Lui qui voit et agit.

Nos imams disent : « Lui, c'est nous. Et nous, c'est lui. » Cela remet tout en place.

Pour reconnaître le vrai « nous » :

• Être au moins deux, comme Moise et Haroun, menant un projet au nom de Dieu, sans le peuple pervers.

• Dans le projet, quand un frère accomplit quelque chose, on dit intérieurement : « Louange à Dieu, mon frère a fait, c'est moi qui ai fait. » Plus de distinction entre membres : l'un a fait, c'est l'autre.

C'est goûter au vrai Tawhid, extraordinaire, car on efface malentendus et différences. Comme à la fin des temps à Damas, où compagnons du Messie et du Mahdi sont indistinguables dans le Tawhid pur.

C'est le niveau des muhliṣîn, doués d'ikhlâs – se débarrasser de tout ce qui n'est pas Dieu, comme dans la Sourate Al-ikhlâs. Iblis perd emprise, car il sème distinctions ; le « nous » pur les efface.

Le Rôle des Compagnons de la Science

Dieu atteste : « La ilaha illa huwa wal mala'ikatu wa ulû 'ilmi qa'imina bil qisti. La ilaha illa huwa al 'azizu al Hakim. » Dieu, les anges et les doués de science attestent qu'il n'y a de divinité que Lui, mainteneur de justice, Puissant, Sage.

« شهد الله » – Dieu atteste, car notre vraie attestation passe par disparaître pour qu'Il atteste. Les anges adorent en mouvement pur, n'existant plus. ulû 'ilmi ? Les compagnons de la science : intimes, chercheurs, propageant la science en groupe.

« C'est un groupe de personnes et la particularité de ce groupe est qu'ensemble ils ont formé un nous. »

Le plus haut Tawhid efface le « moi » via le « nous », extirpant les impuretés. Nous devons être ces Ouloul Aïm : « Ô mon Dieu, augmente ma science » pour y appartenir. Seuls eux, unis, attestent par leur foi, où ils ne sont plus et Dieu atteste.

Cheminer seul mène à l'enfer ; en groupe uni pour Dieu, au paradis, comme Adam et Eve.

Cheminer en Groupe vers le Paradis

Verset 85 de Sourate 19 : « Le jour où nous rassemblerons les éveillés par groupe auprès du Tout Miséricordieux. » Pas « en grande pompe sur montures » – traduction erronée bannissant « par groupe », essentiel. Les éveillés (muttaqîn) sont conduits par groupe au paradis.

Verset 86 : Les criminels poussés à l'enfer comme à l'abreuvoir. Verset 95 : « Au jour de la Résurrection, chacun d'eux se rendra seul auprès de Lui » – mais pour les mujrimīn, corrupteurs. Être seul : danger. Groupe uni : salut.

Appliquer le "Nous" dans les Actes d'Adoration

Comment vivre le « nous » dans prière, jeûne, aumône, pèlerinage ?

Le Jeûne

Dans la nuit du destin (Sourate Al-Qadr) : « Tanazzalul mala'ikatu war ruhu fiha bi idhni rabbihim min kulli Amr. » Les anges et l'Esprit descendent pour tout ordre. C'est une visite collective : on invite, participe via le « nous ». Le jeûne n'est pas solo ; c'est extraordinaire de le vivre ainsi.

La Prière

Verset 103 de Sourate 4 : « Inna salata kanat 'alal mu'minina kitaban mawquta. » La prière est prescrite à des temps déterminés. Kitâb mawquta : livre à temps – un livre se replie, tourne les pages.

« À travers la prière, de tourner la page du temps. »

Trois temps rythmant la vie : aube, zénith, crépuscule. Ensemble, on plie le temps terrestre (où l'homme est en perdition) pour entrer dans l'éternité de Dieu. Le « nous » permet cela ; la prière est collective pour sortir du temps.

L'Aumône

Attachée à la prière : « Faites la prière et donnez l'aumône. » Au-delà du don individuel pour bonne conscience, l'aumône est mouvement, action via le « nous » – projet collectif aidant les autres. Pas solo, mais conscience groupée.

Le Pèlerinage

Verset 103 de Sourate At-Tawbah : Appel au Hajj, gens venant à pied ou monture de tous chemins éloignés. Lieu de rencontre pour reformer le « nous », comme à Ghadir où le Messager nomme Ali.

Rites revivent expériences prophétiques : Abraham, Hâjar, Ismaïl – quête d'eau symbolique. Cheminer ensemble vers Dieu. Signe du vrai « nous » : reconnaître instantanément un inconnu comme frère du groupe, l'avoir toujours connu.

Conclusion

Ces analyses préambulent à plus : méditer le livre de Dieu, expériences prophétiques pour bénéfices spirituels et proximité divine. L'unité du « nous » efface le « je », mène au Tawhid, appliquée dans adoration pour vision ultime. Moise renaît en croyant premier ; nous sommes invités à cette renaissance.

« Assalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuh. »