L'Analyse de la Sourate Al-Fâtiha : Le Cœur de Notre Foi
Introduction
« C'est nous qui demandons le secours et qui l'implorons. Ce n'est pas un jeu, c'est à nous. »
Pourquoi, mes frères et mes sœurs ? Et là, je vais être brute et catégorique. Celui qui croit qu'il va adorer Dieu tout seul, il est foutu. Il n'a rien compris à ce que c'est que l'islam. Il ne sait pas ce que c'est que le message des prophètes. Tout simplement. Je le dis brute, ça va peut-être choquer, mais c'est comme ça. C'est à nous qu'il adore Dieu. C'est à nous qu'il implore Dieu. Ce n'est pas un jeu. C'est-à-dire, c'est un ensemble. Ensemble, nous adorons Dieu et ensemble, nous l'implorons. Et il n'y a que le nous qui peut faire que nous nous en sortions et pas un jeu.
Le sujet de cette analyse aujourd'hui, ce sera cette fameuse Sourate que l'on nomme Al-Fâtiha, l'ouverture. Une Sourate que tout le monde connaît puisque c'est une Sourate que nous devons... On ne peut pas faire de prière dans l'islam sans Al-Fâtiha. Al-Fâtiha est le cœur du livre, l'ouverture du livre et le cœur de notre prière.
L'Importance d'Al-Fâtiha et Sa Structure
Avant d'aborder Al-Fâtiha, je tiens d'abord à vous citer un verset du Coran et puis après vous allez voir, on va rentrer petit à petit dans cette Sourate Al-Fâtiha et puis on citera les différents versets. Quelle est la structure de cette Fâtiha qui nous permet de la vivre véritablement et de comprendre aussi et surtout toute l'importance qu'elle a ? Parce que c'est l'ouverture du livre, puisque c'est comme ça qu'elle se nomme Al-Fâtiha, Fâtiha ça veut dire ouverture, Fâtiha ça veut dire aussi, ça vient du mot Fath aussi, il y a la même racine, ça veut dire aussi la victoire.
Donc Al-Fâtiha, allez si je le dis brutalement, mais vous allez voir qu'il y a beaucoup de choses à dire dessus, mais en gros c'est réciter véritablement Al-Fâtiha, c'est la victoire totale pour nous tous. Et on va voir pourquoi cette Fâtiha, si nous la récitons telle que nous devons la réciter, et bien elle devient une manifestation dans ma vie de la victoire manifeste de la réalité divine.
Ce verset du Coran que je voulais vous citer tout d'abord, c'est le verset 69 de la Sourate An-Nisâ’, donc c'est la Sourate les femmes, c'est la Sourate numéro 4. Quiconque obéit à Dieu et au messager, cela seront avec ceux que Dieu a comblé de ses bienfaits, les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Et quel bon compagnon que cela ! Vous allez voir pourquoi je vous cite ce verset-là, parce que lorsque je vais développer cette Sourate Al-Fâtiha, vous allez voir que ce verset du Coran va prendre un peu plus de sens.
La basmalah : Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Je commence par Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim, qui est ce que l'on nomme la basmalah, c'est-à-dire le premier verset de la Sourate Al-Fâtiha. Cette basmalah, ce Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim, est le cœur de la Fâtiha, puisque comme vous le savez, il y a un fameux, moins célèbre récit, parole, de l'Imam Alî, le gendre et messager du messager de Dieu, le premier héritier de la maison de la prophétie, qui dit que tout le Coran se trouve dans la Fâtiha, et que toute la Fâtiha se trouve dans la basmalah, que toute la basmalah se trouve dans le ba du Bismillah, donc de la première lettre de la basmalah, et il conclut par dire que le point en dessous du ba, c'est lui-même.
Tout ça pour vous dire que la basmalah englobe à elle toute seule, si tout le Coran est dans le Fâtiha, et que toute la Fâtiha est dans la basmalah, c'est que tout le Coran est dans la basmalah. De quoi est composée cette basmalah, Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim ? Dieu dit tout simplement, au nom de Dieu, donc c'est Dieu qui parle, il dit au nom de Dieu, donc il cite son nom, et puis après, il cite deux noms, le nom de ar-Raḥmân et le nom de ar-Raḥim.
Alors, où Dieu nous emmène-t-il avec cette basmalah, et pourquoi cette Fâtiha commence par la basmalah ? Pourquoi Dieu cite son nom, et puis qu'il cite ensuite deux noms qui viennent le qualifier en définitive, ou deux qualificatifs, ar-Raḥmân et ar-Raḥim, pour se faire connaître à ses créatures ? Quand nous disons Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim, nous devons avoir conscience que Dieu, il se fait connaître à nous, pour que lorsque nous récitons la Fâtiha, et en particulier dans la prière, nous sachions qui nous sommes en train de prier.
Il est en train de nous dire qu'il a une image, entre guillemets, puisque Dieu n'a pas d'image, mais c'est image dans le sens, le but de, l'objectif de. C'est-à-dire Dieu est tout. Dieu, c'est par sa grâce que tout se manifeste. Donc, il commence par son nom, pour se faire connaître à ses créatures. Et le nom qu'il s'est choisi pour se faire connaître à ses créatures, c'est Allah. Mais Allah n'est qu'un nom. C'est-à-dire, comme nous, nous avons par exemple des prénoms qui définissent qui je suis, par exemple Jamel, qui définit une personnalité, etc. Bien que Dieu n'ait pas de personnalité, ce n'est pas dans ce sens-là, mais j'ai besoin de désigner par des lettres une personne pour savoir de qui je suis en train de parler.
Donc Dieu s'est désigné en tant qu'Allah, mais Allah n'est qu'un nom qui le désigne, c'est-à-dire Dieu, ce n'est pas Allah. Dieu est au-dessus de Allah. Mais il a besoin pour nous, les créatures, de nous donner un nom par lequel nous allons pouvoir le nommer et le reconnaître. Et après, il va nous enseigner, à travers son livre, etc., et là en l'occurrence à la Fâtiha, qui est Allah. Alors il donne deux noms, ar-Raḥmân et ar-Raḥim. On va traduire ça par tout miséricordieux, mais tout miséricordieux, ar-Raḥmân, c'est un nom qui comporte en lui toute la puissance de Dieu. Et ar-Raḥim, lui, il comporte la bonté qu'il y a en Dieu. Donc Dieu se définit comme étant Allah, celui, le nom par lequel nous pouvons le désigner, et par deux noms, ou deux qualificatifs, ou deux attributs.
L'Exemple de la Reine de Saba et la Puissance de la basmalah
Elle a reçu un livre, une lettre de Salomon, et que cette lettre, elle est au nom de Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim. C'est le 114ème, Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim, celui qui apparemment manquait à l'appel. Et il est là ce Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim. C'est pour ça mes frères et mes sœurs, je vous dis ça comme ça entre deux, c'est pour ça qu'il faut être des chercheurs. C'est pour ça qu'il faut avoir de la réflexion, c'est pour ça qu'il faut s'interroger tout simplement comme Dieu nous le dit dans son saint livre.
Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim de Bilqis, parce que c'est elle qui va le réciter, Bilqis qui est la reine de Saba, qui a un trône merveilleux, qui a des sujets et qui ont ce qu'ils ont. Mais cette dame, cette grande dame dirais-je, elle est un peu spéciale parce que malgré la puissance et ce que Dieu lui a donné, elle est, je dirais, on dirait aujourd'hui ouverte à plus. Et c'est pour cette raison que lorsqu'elle reçoit cette lettre, elle n'est pas négative, mais elle va à sa manière, comment dirais-je, tester Salomon pour voir c'est qui cette personne.
Ce Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim qu'elle va prononcer, Bilqis, elle va le faire avec une spécificité qui fait que dans la suite de l'histoire, elle va se soumettre à Salomon et surtout se soumettre au Dieu de Salomon. Ça veut dire que dans cette histoire, Bismillah ar-ar-Raḥmân ar-ar-Raḥim, il a opéré une alchimie chez cette grande dame qu'est la reine de Saba.
L'Ouverture par la Louange : Alhamdulillâh Rabbil Alameen
Je continue dans la Fâtiha. Alhamdulillâh Rabbil Alameen. Alhamdulillâh Rabbil Alameen, si nous le traduisons, c'est la louange à Dieu, Seigneur des mondes. Alors dans l'alouange à Dieu, c'est la reconnaissance, c'est le remercier. Le remercier. Alors vous allez me dire, je vais vous poser la question, pourquoi le remercier ? Parce qu'il nous a donné, pour le Coran, parce qu'il a envoyé ses prophètes, parce qu'il s'est fait connaître à ses créatures, parce qu'il a donné dans cette création pour que les hommes puissent être ce qu'ils sont, qu'ils puissent se nourrir, etc.
Mais on va aller plus loin. La conscience de ceci tel que je viens de l'exprimer maintenant, c'est très bien. Mais c'est encore plus beau. Si vous avez la conscience que quand vous dites Alhamdulillâh Rabbil Alameen, vous remerciez celui qui vous a donné Bismillahirrahmanirrahim. Parce que le cœur de la Fâtiha c'est Bismillahirrahmanirrahim. Donc vous citez Bismillahirrahmanirrahim et juste après Alhamdulillâh Rabbil Alameen, remercier le Dieu des cieux et de la terre, le Dieu tout puissant qui nous a donné Bismillahirrahmanirrahim.
C'est pour ça que nous devons dire Alhamdulillâh Rabbil Alameen. Et c'est pour ça que nous commençons par Bismillahirrahmanirrahim. Alhamdulillâh Rabbil Alameen. Imaginez-vous mes frères et mes sœurs lorsque vous récitez le Fâtiha et que vous avez la conscience quand vous dites Alhamdulillâh Rabbil Alameen que vous êtes en train de remercier Dieu qui vous a donné Bismillahirrahmanirrahim. Avec la conscience de ce que représente Bismillahirrahmanirrahim sur lequel je reviendrai juste après.
Arrahmanirrahim. Donc Dieu insiste. Il insiste sur le fait qu'il se fait connaître à ses créatures. Qu'il a utilisé là en l'occurrence deux noms qui sont les supports de la manifestation de Dieu à ses créatures. Arrahmanirrahim. Dieu s'est fait connaître par ses prophètes. Et il s'est fait connaître par les héritiers de la prophétie. Donc Arrahmanirrahim se sont manifestés à travers la prophétie et les héritiers. Les héritiers de la prophétie. C'est ainsi que Dieu se fait connaître à ses créatures. C'est ça que vous devez avoir conscience.
Parce que c'est facile de dire je crois en Dieu. Mais qui est-ce qui t'a parlé de Dieu? Qui est-ce qui t'a dit qu'il y avait un Dieu unique? Qui est-ce qui t'a dit que Dieu était Arrahman, il était ar-Raḥim, etc. Qui? Les prophètes. Et les Awliyâ. Et les héritiers. Donc il s'est fait connaître à travers ses créatures. Créatures qui ont pris les attributs et les qualificatifs de Dieu. Et qu'ils ont manifesté les qualificatifs et les attributs de Dieu. Et que par cela ils ont fait connaître Dieu, le Créateur, aux créatures, à nous les créatures. C'est pas extraordinaire mes frères et mes soeurs? Bismillahirrahmanirrahim. Alhamdulillahi rabbil alameen. Qui m'a donné? Bismillahirrahmanirrahim. Et qui s'est fait connaître par la prophétie et la Awliyâ.
Le Roi du Jour de la Vérité : Malik Yawm ad-dīn
Et ensuite? Arrahmanirrahim. Malik yawm al-dīn. Malik yawm al-dīn. Alors on a l'impression de changer de registre. Alors qu'on est toujours dans le même registre. C'est quoi Malik yawm al-dīn? On va te dire, la majorité, moi avec vous, nous allons dire, c'est le jour de la résurrection. C'est le jour de la manifestation de la religion. C'est le jour du jugement.
Il y en a, ils vont aller un petit peu plus loin, ils vont utiliser la linguistique, ils vont te dire, dīn ça veut dire la dette. Donc c'est le jour où on devra rendre la dette que nous avons envers Dieu. Et tout ça c'est vrai, mais c'est pas assez palpable. Dieu veut que nous nous interrogeons pour que le Coran devienne palpable. Que nous sachions ce que nous disons.
Alors Malik yawm al-dīn, que se passe-t-il le jour yawm al-dīn? Si on prend c'est le jour de la résurrection, ou le jour du jugement, que se passe-t-il ce jour-là? Eh bien c'est la manifestation de la vérité tout simplement. Si on prend le mot c'est une dette, eh bien c'est ce que nous sommes, nous retournons à ce que nous sommes. C'est-à-dire nous redonnons, entre guillemets je le dis à César ce qui appartient à César, nous sommes, nous avons été sur cette terre, et nous devons redevenir, nous devons redevenir ce que nous sommes.
Donc la réalité est la vérité. C'est le retour à la vérité et à la vérité. Yawm al-dīn c'est la manifestation de la vérité. Ce jour-là, il est le roi de la vérité. Il est celui qui détient la vérité. Il est celui qui est propriétaire de cette vérité. Il n'y a plus que lui, et il n'y a que lui qui reste. Malik yawm al-dīn, mes frères et mes soeurs, doit vous faire prendre conscience que nous sommes tous appelés à retourner vers notre origine. C'est ça Malik yawm al-dīn.
La vérité c'est notre origine, c'est ce que nous sommes véritablement auprès de Dieu, et dont nous nous sommes écartés, éloignés en descendant sur cette terre. C'est à cette origine-là que nous devons revenir, et c'est ce Dieu-là que nous adorons. Celui qui nous a fait ce que nous sommes, et que nous devons redevenir ce que nous sommes réellement. Nous devons retourner à ce que nous sommes réellement. C'est celui-là que nous adorons. Pas celui qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui en tant qu'être humain, qui est descendu sur cette terre, mais celui que j'étais et que je dois redevenir. Malik yawm al-dīn. C'est celui-là que nous adorons. Pas un autre Dieu que celui-là.
L'Adoration et l'Imploration Collective : Iyyaka Na'budu Wa Iyyaka Nasta'in
Ensuite, Malik yawm al-dīn. C'est toi que nous adorons, et c'est toi dont nous implorons le secours. Lequel? Malik yawm al-dīn. Celui qui manifeste sa vérité. Regardez chaque verset. Il a un lien avec le verset précédent. Malik yawm al-dīn. Nous sommes en train de dire, on sait qui on adore. On adore Malik yawm al-dīn. Celui qui a fait de moi ce que j'étais dans la préexistence, et ce que je ne suis pas aujourd'hui, mais que je dois retourner vers cette réalité-là.
Et regardez. Et c'est ce que vous devez retenir sur cette partie-là. Pourquoi ne disons-nous pas? Je me rétire. Pourquoi nous disons ça? Parce que, je vais vous le traduire en français, ça veut dire, pourquoi nous ne disons pas, c'est toi que j'adore. C'est-à-dire, moi, je m'adresse à Dieu, et je dis, c'est toi que j'adore. Non. Le Coran, la Fâtiha, ne dit pas ça. Sans savoir quel est le Dieu que nous adorons et sans savoir ce que nous disons. Alors je le répète, vous savez, nous savons ce que nous disons linguistiquement parlant, mais nous ne savons pas ce que nous disons en tant que vérité que Dieu fait apparaître dans le cœur de ses serviteurs. Et c'est ça qui nous est demandé.
La Demande du Chemin Droit : Ihdina S-Sirata l-Mustaqim
Donc aujourd'hui, lire véritablement la Fâtiha, c'est la lire avec l'éveil. Et la lire avec un petit peu d'éveil, c'est la lire avec la conscience, comme nous l'avons un peu développé aujourd'hui, de ce que nous disons dans cette Fâtiha. En définitive, ce que je suis en train de vous dire, c'est Ihdinâ sirâṭ al-mustaqîm, c'est demander à Dieu de comprendre l'eschatologie, comprendre la fin des temps, comprendre les signes de Dieu aujourd'hui, comprendre le Coran, comment il se manifeste aujourd'hui. C'est ça, Ihdinâ sirâṭ al-mustaqîm, mes frères et mes sœurs.
Alors quand vous récitez la Fâtiha et que vous demandez Ihdinâ sirâṭ al-mustaqîm, avec cette conscience-là, avec cet éveil-là, je vous assure que la Fâtiha se transforme complètement. Votre prière va se transformer, tout va se transformer pour vous.
Les Bienheureux et les Égarés : Sirata l-Ladhina An'amta 'Alayhim
Et j'ai dit le mot que je ne devais pas dire, mais je ne vous dis pas lequel. Sirâṭ alladhîna anʿamta ʿalayhim. Et là, on va revenir au verset du Coran que je vous ai cité tout à l'heure. Donc, ce verset, encore comme tout à l'heure, a un rapport avec le verset que je viens de vous citer. Ihdinâ sirâṭ al-mustaqîm. Guide-moi vers la voie droite. Et c'est quoi cette voie droite ? Alors on l'a exprimé pour l'actualiser. Et là, elle nous décrit qui ? Ceux que tu as comblés de tes bienfaits.
Et qui sont ceux de qui Dieu a comblé ses bienfaits ? Et c'est important, mes frères et mes sœurs. Est-ce que vous savez, quand vous récitez la Fâtiha, de qui vous parlez à ce moment-là ? Parce que c'est vous qui le dites quand même. C'est nous, on le dit. On dit « Oh Dieu, guide-moi vers la voie de ceux que tu as comblés ». Oui, mais c'est qui ceux que tu as comblés de tes bienfaits ? C'est Pierre, Paul, Jacques ? Excusez-moi de dire des prénoms comme ça. Ou ça peut être Karim, Abdurrahman ? C'est qui ?
Eh bien, mes frères et mes sœurs, le verset du Coran que je vais vous citer, que je vous ai cité tout à l'heure, il nous explique, parce que le Coran nous explique. Mais savons-nous lire avec l'éveil que Dieu nous enjoint dans son Coran et qu'il dit « hudâ », c'est une direction pour ceux qui sont éveillés. Et nous avons besoin de cet éveil pour le comprendre, pour que ce soit manifeste pour nous.
Alors, je vous répète ce verset. Quiconque obéit à Dieu et aux messagers, il ne suffit pas d'obéir à Dieu, il faut obéir aux messagers. Et obéir aux messagers, c'est obéir à Dieu. Attention, c'est important parce qu'il y en a qui disent « Non, non, non, mais Dieu, ça me suffit ». Non, non, Dieu, ça ne te suffit pas. Tu n'aurais pas connu Dieu sans le messager. Alors, ne dis pas que Dieu te suffit. Tu as besoin du messager de Dieu. Et c'est Dieu qui te l'a envoyé parce qu'il sait que tu en as besoin.
Donc, obéir à Dieu, quiconque obéit à Dieu et aux messagers, ceux-là seront avec ceux que Dieu a comblés de ses bienfaits. Comme on dit dans la Fâtiha, ceux que tu as comblés de tes bienfaits. Ce verset est en train de nous expliquer, de nous orienter et de nous dire qui sont ceux que Dieu a comblés de ses bienfaits. Et donc, je dis, ceux-là seront avec ceux que Dieu a comblés de ses bienfaits. Qui ? C'est le Coran qui parle. Les prophètes, les véridiques, les martyrs. Vous pouvez vous référer les arabophones au verset du Coran en arabe. 69, verset, Sourate numéro 4. Les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Et quels bons compagnons que ceux-là.
Aujourd'hui, qui sont ceux qui sont les compagnons de ceux-là ? Des prophètes ? C'est ceux-là. C'est ça l'actualité. C'est pour ça que je vous disais « Ihdinâ ṣirâṭ al-mustaqîm », c'est comprendre l'eschatologie. Comprendre l'eschatologie, c'est comprendre les signes qui sont manifestes dans son livre. Et c'est comprendre aujourd'hui qui sont ceux qui suivent les prophètes. Et ça, c'est important. Et ça fait partie de notre foi. Parce que c'est ceux-là que nous demandons dans notre Fâtiha à ce qu'on soit comme eux et suivent le modèle qu'eux ont suivi.
Ceux Qui Ont Encouru la Colère et les Égarés
Et puis après, la Fâtiha de conclure « Ghayr-il-mardoubir alayhim walad-dallin » pas ceux qui ont encouru ta colère et les égarés. Et là, je le dis avec force, parce que c'est honteux ceux qui disent ça. Parce que c'est... à côté de la plaque. Beaucoup dans la communauté de l'islam vont te dire, interprétation, interprétation, c'est les chrétiens et les juifs, ceux qui ont encouru la colère et ceux qui sont égarés. Ah bon ? Mais Dieu, il ne dit pas qu'il y a des chrétiens et des juifs dans le Coran qui suivent la bonne parole, la bonne voie. Et Dieu, il ne dit pas aux messagers de Dieu aux Ahl al-Kitâb, les gens du livre, venez à une parole unique.
Mes frères et mes sœurs, des mauvais, des gens qui sont contre la vérité, des gens dont Dieu est en colère et qui sont égarés, il y en a dans la communauté de l'islam, dans la communauté des juifs, dans la communauté des chrétiens, dans la communauté des bouddhistes, dans la communauté... Il y en a partout. Aucune communauté n'a été épargnée. Donc arrêtez, s'il vous plaît, de fermer ces versets sur des communautés parmi lesquelles il y a des gens de bien. Même si c'est vrai qu'il y a des gens de mal, mais comme il y en a autant dans la maison de l'islam, mes frères et mes sœurs.
Donc, vous avez compris, ça, on l'écarte. Pour ceux qui pensent encore comme ça, ceux qui encourent la colère, et la colère et qui sont égarés, ce sont ceux qui sont le contraire de ceux sur qui Dieu a répondu, répandu, excusez-moi, ses bienfaits. C'est-à-dire, c'est le contraire des prophètes, c'est le contraire des véridiques, c'est le contraire des vertueux, c'est le contraire des martyrs.
Alors le contraire de eux, c'est qui ? Dieu les a décrits et il a dit que ces gens-là, le verset commence comme ça, quiconque obéit à Dieu et aux messagers. Le modèle excellent de ces gens-là, de ces prophètes, c'est qu'ils suivaient Dieu et le messager de Dieu. Donc, ceux qui ont en cours la colère, la colère et qui sont égarés, ce sont ceux qui n'ont pas suivi le messager, les messagers, et qui n'ont pas suivi la vérité qui s'est manifestée à travers les messagers et les véridiques, etc.
C'est-à-dire, ce que je vous suis en train de dire, c'est ce qui n'obéissent pas. C'est ce qui n'obéissent pas à Dieu et à son prophète. Et parmi ceux qui n'obéissent pas à Dieu et à son prophète, là encore, je tiens à le préciser parce qu'il y en a qui vont dire « bah oui, tu as dit qu'ils n'obéissent pas à Dieu et à son prophète, donc les chrétiens, comme ils ne suivent pas le prophète, ils n'obéissent pas à Dieu et au prophète. » Faux. Vous avez tout faux.
Pourquoi ? Parce que ils se sont arrêtés à un moment de l'histoire qui est la leur, que ce soit les juifs, les chrétiens et les bouddhistes, mais parmi eux, il y a les sincères qui suivent Jésus, qui suivent Moise, etc. Et ces gens-là, c'est-à-dire ces prophètes-là, sont une part de la vérité. Ils sont venus annoncer le messager de Dieu. Ils sont la structure du message puisqu'ils font partie du message dont le messager de Dieu a été le témoin.
Ça veut dire, mes frères et mes sœurs, que lorsque nous disons cela, cela n'exclut pas que les gens égarés peuvent appartenir à toutes les communautés et que les gens qui sont bons peuvent appartenir à toutes les communautés. Donc c'est notre obéissance qui fait la différence entre l'un et l'autre. Et là, je vais être dur un peu avec les musulmans. Il y a dans la famille de l'islam, la grande famille de l'islam, des gens, quelle que soit l'école à laquelle ils appartiennent, qui sont sincères dans ce qu'ils ont reçu en héritage. Et cela, avec la permission de Dieu, sa volonté, ils s'en sortiront.
Mais ceux qui réfutent volontairement une vérité, quelle qu'elle soit, parce qu'elle n'est pas dans leur tradition, ceux-là doivent se méfier parce que si c'est une vérité et un signe qui appartiennent au livre de Dieu, eh bien ils...
Conclusion
Mes frères et mes sœurs, le Coran est là pour ça, et les prophètes qui se sont manifestés à travers les temps de l'histoire que nous connaissons ont participé et concouru aussi à cette élévation de l'homme. Les suivre c'est réussir, se détourner d'eux c'est perdre.
J'espère mes frères et mes sœurs que ce sujet vous apportera, comme je l'ai dit en début d'analyse, de la lumière, qui raffermisse votre foi. Le but de ces analyses, c'est pas de brouiller, le but de ces analyses, c'est de vous mener au plus haut niveau, et moi avec vous. Et c'est ça que nous avons de plus cher, c'est ce qui est le plus important. Comme les gens de la caverne, ils étaient décrits, Dieu les décrivait comme des gens qui avaient été guidés, mais qui leur a encore ajouté de la guidance. C'est ce que nous recherchons nous-mêmes, pour nos âmes, et c'est ce que nous aimerions partager avec tous nos frères et nos sœurs qui nous suivent, pour que leur foi qu'ils ont déjà, elle ait encore plus.
« Les suivre c'est réussir, se détourner d'eux c'est perdre. »






